Avez-vous déjà ressenti cette étrange sensation, celle d'être observée par une caméra quelque part, planquée dans le coin d'une pièce, captant votre véritable « vous » lorsque plus personne ne vous entoure alors que la performance sociale n'a plus lieu d'être, qu'on peut arrêter de faire semblant ?

Qui-êtes vous et que faites-vous quand personne ne vous voit, à l'abri du monde extérieur ? A qui faites-vous confiance pour vous révéler pleinement ?

Pouvez-vous être vous-même, au risque que cette caméra invisible capte le moindre de vos faits et gestes, le révèle au reste du monde et jette ainsi l'opprobre sur votre crédibilité ?

Lorsqu'il s'amuse à tromper les petits commerçants de Los Angeles dans « Nathan For You » avec ses idées entrepreneuriales toutes aussi absurdes les unes que les autres, Nathan Fielder possède deux armes redoutables permettant de prendre en tenaille chacun.e de ses interlocuteurs.trices : sa froideur gênée et son équipe de tournage. Revêtant la grammaire visuelle d'une émission de coaching en business, le programme permit au canadien de se faire un nom et d'intriguer tout son petit monde avec son concept parodique, ainsi que par son sens du character building (Fielder y apparaît tout au long de la série comme un loser solitaire cherchant le contact humain par tous les moyens, subvertissant son rôle d'expert commercial, par de petites touches venant casser la diégèse du show) et sa capacité à nous interroger sur le sens de ce qui nous est montré. Devant l'absurdité croissante des situations, impossible de ne pas se demander: est-ce que c'est truqué, et à quel point la manipulation des images et des situations s'est-elle opérée ?

Fielder soutient que malgré toute la préparation dont l'émission a fait preuve, ce sont constamment des imprévus amenés par les individus au cœur du concept, ces patrons et patronnes, ces clients, ces personnages récurrents intégrés au fil du temps (l'avocat à la retraite, le détective privé, le garde ou le sosie de Bill Gates) qui acceptent de suivre l'expert dans ses délires marketing et ses drôles de magouilles, qui firent le sel de l'émission. L'imprévu au service du spectacle, mais surtout la caméra comme moyen de pression, de pousser l'humain à se réveler, à se dêvetir de son vernis social afin de se présenter tel qu'il/elle est véritablement au plus profond de son être. Dans une interview au site A.V. Club, Fielder expliqua à ce sujet que le show était censé créer des situations improbables, incomfortables et que pousser les gens devant l'objectif d'une caméra, dans le cadre d'une vraie-fausse émission, les obligeait au bout d'un moment à s'abandonner et dévoiler leur véritable personnalité.

Dans « Good Time » et « Uncut Gems », co-réalisés avec son frère Josh, Benny Safdie dépeint les individus peuplant les rues d'un New-York d'escrocs et de combinards, les pieds-nickelés qui tentent de garder leur humanité dans un système où les institutions les étouffent un peu plus (Robert Pattinson et Benny Safdie, où le premier tente de sauver le second, son frère) ou ce bijoutier rusé dansant sur le fil d'un mensonge prêt à rompre sous le poids des emmerdes, où tout ce qui brille attire l'oeil (Adam Sandler). Le point commun, c'est que la caméra chez les frères Safdie capte ce qui se joue tous les jours, des histoires de larçins comme il en existe des tonnes, mais en les modelant afin d'en faire des œuvres véritablement anxiogènes et pétries d'humanité, prenant place dans un New-York plus proche de la dangerosité urbaine des 80's que de la relative sécurité post-11 septembre. Entre les deux films sus-nommés, on retrouve tout d'abord la musique de Daniel Lopatin dont les instrumentations électroniques enveloppent les films d'une atmosphère acide et pressée, mais surtout la course contre la montre constante que réalisent les protagonistes. Les rencontres s'enchaînent, les menaces et coups de pression se font plus précis, et plus l'histoire avance, plus la situation s'enlise jusqu'à ce que le stress se fasse ressentir.

Chez les Safdie, la (sur)vie est urgente. Leur choix d'aligner un casting hétérogène, entre têtes d'affiches, anonymes issus des bas-fonds New-Yorkais ou fortes présences aux charismes indiscutables (Barkhad Abdi, Buddy Duress, Julia Fox) fait le charme de leurs productions, à l'image du pluralisme culturel de leur New-York natal, entre le Queens et Manhattan où ils grandirent et le secret quartier du Diamond District, où l'on parle principalement la langue du fric. Si l'erreur est humaine, alors les personnages ne viennent certainement pas d'une autre planète.

En passant chez HBO, Nathan Fielder s'empare avec « The Rehearsal » d'une question centrale : et si il était possible de vaincre l'anxiété d'une situation inconnue qui s'annonce à nous en la répétant, telle une pièce de théâtre avec son propre rôle à tenir ? Derrière ce postulat social absurde et fascinant se trouve six épisodes à l'étrangeté hallucinante et déjà, un constat : le comédien canadien est animé d'une profondeur existentielle qui lui fait quitter les rives de la comédie pour celles du thriller... sauf qu'encore une fois, tout est vrai. Ou faux.

Il y a bien des caméras et des gens anonymes, comme dans Nathan For You, du moins au début. Mais très vite, « The Rehearsal » semble nous emmener de virages en virages, comme seule la vie peut nous le réserver. Il y a aussi des acteurs et des actrices, mais ce n'est pas une fiction. Il y a bien des décors, mais ce n'est pas une fiction. Il y a bien des consignes, des rôles, de nouvelles idées pour faire avancer l'intrigue... mais ce n'est toujours pas une fiction ? On sort de la première saison (HBO en a commandé une seconde) désorienté par ce qu'on vient de voir, devant cette version télévisuelle du « Synecdoche, New-York » de Charlie Kaufman où un metteur en scène de théâtre se lance dans l'oeuvre de sa vie : celle de capturer – justement – la vie dans une ville de fiction, et où chaque comédien et comédienne doit jouer quelqu'un d'ordinaire. Le concept du film, poussé jusqu'à ce que le personnage principal croule sous son ambition, devient alors d'une absurdité étouffante.

Etonnement, l'imitation de la vie fut déjà une idée explorée par Nathan Fielder dans l'épisode « Smokers Allowed » de « Nathan For You ». Afin de contourner une loi anti-tabagisme heurtant la fréquentation à un bar, Fielder décide d'installer des caméras au sein de l'établissement afin de capturer une soirée normale, entre piliers de bar et amoureux transis, dans le but de la reconstituer à l'identique sous forme de pièce de théâtre expérimentale, forme selon laquelle la cigarette est autorisée. Ainsi, tous les anonymes dont les gestes et les paroles ne furent spontanés se voit rejoués par des comédiens, après moultes répétitions... gênantes.*

Le résultat est d'une précision chirurgicale, offrant un sentiment de perplexité devant tant d'efforts pour un gag absurde, tant d'investissement pour une production expérimentale, au sein d'une vraie-fausse émission humoristique. On pourrait presque se croire dans « Inception » et ses rêves imbriqués dans des rêves.

Et c'est précisément ici que réside le génie de Fielder, qui sait comment produire cette sensation où le rire se partage à l'angoisse, puisqu'on la retrouve dans la quasi-intégralité de ses œuvres ; une sorte de « cringe comedy », impliquant nécessairement une remise en question de nos normes sociales, mêlée à de la magie filmique et à l'influence du medium sur la réalité...

Cette reproduction du réel traverse l'intégralité de la première saison de « The Rehearsal » et pousse Fielder à s'interroger sur les effets de son art : des bonnes intentions du début (visant à aider un professeur à avouer un mensonge à une amie, poussant loin le délire autour de la réduction de l'incertitude quotidienne) surviennent les doutes du final qui, sans rien révéler, peut se révéler être pour les personnes dont il se « sert » pour nourrir ses idées, une malédiction.

Alors qu'il attend un enfant avec sa compagne, Benny Safdie dévore des émissions de télé-réalités consacrées à la rénovation de maisons, notamment « Flip or Flop », animée par un couple marié. Le premier aspect qui l'intrigue, c'est ce qui se cache derrière la forme : les gens qui animent ou participent à l'émission, qui sont-ils vraiment derrière le fard télévisuel ?** Le second aspect, c'est la propension de ces émissions à dépeindre les mêmes catégories sociales blanches et privilégiées, qui participent à la gentrification condamnant les habitants de certains territoires à plier bagages pour laisser les nouveaux arrivants bâtir leur nouveau havre de paix.

A New-York, Benny Safdie, dont l'oncle est l'architecte Moshe Safdie et le cousin Oren Safdie est un dramaturge, a donc baigné dans une ambiance de créativité, en faisant lui-même une vocation aux côtés du frangin. Cette même fraternité, explorée dans « Good Time », est soutenue par un choix de mise en scène important dans le cinéma des frères Safdie et hérité stylistiquement de John Cassavetes : l'usage de caméras 35mm avec des longues focales. Utilisées dans la plupart de leurs œuvres (« Good Time », « Uncut Gems », « Heaven Knows What » ou encore « Lenny Cooke »), ces longues-focales permettent aux réalisateurs d'expérimenter avec les zooms depuis une distance éloignée, de parvenir à enfermer les personnages dans le cadre afin de générer un sentiment de claustrophobie bien anxiogène, où a directement renvoyer à un imaginaire précis – les plans en hélicoptère de véhicule en mouvements dans leurs films renvoient à l'insconscient collectif autour des poursuites en voitures montrées dans les journaux télévisés, générant alors une sorte de voyeurisme spectaculaire et urgent. Par le montage et les différents axes de caméras, les Safdie fabriquent un climat de stress permanent, les rapprochant (à mon sens) du travail de Paul Greengrass et de sa formidable gestion du rythme et de la tension créées par la mise en scène.

A nouveau, on y revient, les frangins cherchent à faire ressentir physiquement ce stress avec leur mise en scène, et ça fonctionne. Souvent réputée pour sa douce folie et sa forte concentration métrique de piétons sous pressions, New-York est un terrain de jeu idéal pour raconter ces histoires, d'autant plus que l'intention visuelle trouve son explication dans les propos suivants :

I like shallow depth of field. I find it to be very evocative of how the eye works. Most of the time, we, as people, focus on one thing at a time, so we have subjective vision. I like that in movies, too. […] Just from a technical standpoint, and from the mood of a film, once you're in the close-up, you can go anywhere. And also, the idea of having the audience have to piece together a location in their own brain...you develop more of a kinship [...] to the character. You know, we had done it before on other movies that weren't so plot-driven, but combining close-ups with a genre like a thriller makes you feel trapped. It has a vertigo effect.

Si on creuse plus loin, on trouve également les propos de Darius Khondji, fameux directeur de la photographie qui shoota « Uncut Gems », amenant de nouvelles clés de compréhensions des intentions des frères Safdie :

So, they really wanted to use the zoom as a form of language, and use the zoom and the tracking shot, and the long lens together. They were very seduced by the idea of following shots, following the actor all the time, endlessly, with the long lens. It would need to squeeze in on an actor in motion, walking, and it became a language I loved. […] For us, the glass, the metal, the reflection, all this was like a prison. The city is like a prison. When you see a character that’s been composed through reflection and through glass, for us, it [suggested] different facets [in the] personality of this character. It was part of the language.

Dans les rues de New-York, John Wilson déambule avec sa caméra, filme un sac papier emporté par le vent, une bouche d'aération située derrière la tête d'un anonyme, interroge une personne lambda justement rencontrée, immortalise un dégat des eaux... Wilson filme tout ce qui se passe autour de lui et enroule ses images d'un fil narratif, supposant que ses questionnements existentiels puissent trouver un sens dans la réalité du quotidien. C'est le postulat de « How to... with John Wilson » (2020), OVNI télévisuel diffusé par HBO naviguant entre poésie et angoisse moderne, comme une approche documentaire de figurer l'imprévisibilité du réel, l'aventure quotidienne, les rencontres impomptues et les fils d'Ariane tissées par la curiosité de son auteur. A la production se trouve Nathan Fielder, ce qui surprend peu car le show repose sur une idée similaire à celle de « Nathan For You » : la caméra est un sésame qui permet d'entrer partout, des résidences les plus luxueuses aux sincérités les mieux gardées. Wilson ne sait jamais à l'avance ce qui figurera dans un montage final, c'est bien pour ça qu'il filme de manière continue, afin de pouvoir remodeler le réel et ce qu'il a lui offrir. La puissance du montage et de son aspect documentaire nous font passer par une farandole d'émotions, suggérant tout le temps que l'aventure se trouve au coin d'une rue, derrière la porte d'un appartement, dans une salle de conférence miteuse, dans le garage d'un homme seul. Wilson s'infiltre partout et nous rapporte ce qu'il a trouvé.

Idem dans « Who Is America ?» (2018), diffusé sur Showtime et où Sacha Baron Cohen porte des prothèses grotesques afin de se glisser dans la peau de personnages dont le but sera de faire parler les politiciens républicains et les électeurs de Trump, afin de répondre à l'interrogation du titre. Présent à la réalisation et ayant participé à l'écriture, Nathan Fielder se tient aux premières loges afin de confirmer sa thèse : la pression d'une caméra et d'une équipe de tournage permettent de faire imploser les interlocuteurs, et de manipuler les pauvres âmes passant à la moulinette d'un Cohen satisfait d'avoir poussé ses victimes à bout. En exposant la supposée bêtise d'une Amérique devenue folle (à moins qu'elle ne l'ait toujours été), le programme révèle une fracture entre les électeurs perdus dans un flot d'informations contradictoires et des politiciens élaborant des mensonges à l'absurdité satirique, exposant la grande incompréhension d'un peuple incapable de dialoguer et d'avancer. Une satire révélatrice, une fois de plus, d'un besoin d'aide et de sens d'un peuple se cherchant un leader – et ce fut le meilleur story-teller qui l'emporta.

Les frères Safdie nous content les histoires d'individus oppressés par un environnement urbain dont ils sont prisonniers ainsi que les phénomènes socio-politiques en découlant : déclassement, violence, marginalisation, discrimination, avec une réalisation alternant l'intime microscopique (les zooms sur les comédiens) et la loupe macroscopique (New-York devient un décor dont les buildings empêchent d'apercevoir l'horizon, renforçant l'idée de suffocation et de ville-prison qu'on ne peut fuir).

Dans ce décor inéluctable, il reste donc l'humain comme point de focale.

C'est exactement ici que Nathan Fielder et Benny Safdie vont se rencontrer pour explorer ce désir commun de trouver du sens dans une réalité fictionnelle ou une fiction réaliste au possible. Comment décrire l'étrangeté de l'existence ?

La série convoque des thèmes autour du mariage, de l'appropriation culturelle, du rapport aux images, de la gentrification et du capitalisme, dans un étrange ton mi-comique mi-crise d'angoisse.

Comme le révélait Darius Khondji au sujet de son travail sur « Good Time » (la ville comme une prison et la réflexion des surfaces comme moyen de sonder la personnalité d'un personnage), il est ici question d'un couple star de télé vivant dans une improbable maison aux surfaces réfléchissantes telle un palais des glaces qu'ils tentent de promouvoir et refourguer aux locaux, habitations supposément éco-responsables mais causant la mort d'oiseaux s'écrasant sur la façade, implanté dans un territoire appartenant originellement au peuple amérindien et toujours plus gentrifié.

On y retrouve la dénonciation politique et l'enfermement stylistique des personnages, filmés par une caméra voyeuriste (ça c'est Benny Safdie) et la satire comique et gênante de personnages persuadés de faire le bien tout en orchestrant le réel pour les besoins de « Fliplanthropy », l'émission de télé/fil rouge de la série (ça c'est Nathan Fielder) qui plonge les personnages dans un semi-état de prestation sociale constante, la région étant devenue un lieu de tournage à ciel ouvert. Comme un « Truman Show » où tout le monde se sait filmé mais personne ne voit l'objectif, dans tous les sens du terme.

Les origines de la série sont d'ailleurs tirées d'une expérience réelle, dans une anecdote racontée par Nathan Fielder, lui-même victime d'une malédiction lancée par une personne lui demandant de l'argent et qu'il ne put aider, avant de se décider à aller retirer des billets dans un distributeur, possiblement sous le coup de la culpabilité.***

Dans un final qui tient en apnée (et qui n'étonne pas quand on sait que la série est co-produite par A24...), la saison se conclut avec la certitude d'avoir vu une œuvre télévisuelle unique et où rien n'est laissé au hasard. Un sens du détail évident qui laisse penser que chaque élément de l'intrigue, chaque personnage et surtout, chaque plan abstrait à quelque chose à raconter. Tout comme l'arme secrète de la série : Emma Stone. Son visage, filmé en gros plan pendant une grande partie de la série, délivre ou retient des informations. Ses mimiques indiquent avec subtilité que quelque chose cloche, mais quoi ? Les murs de la maison sont des miroirs mais ils reflètent l'extérieur, pas l'intérieur. Que cache donc Whitney, quelles sont ses intentions, qui est-elle au fond ?

Véritable caméléon social, Whitney est un personnage à la complexité passionnante et la prestation de Stone est un absolu sans-faute, prouvant une fois de plus qu'elle est une actrice remarquable. Nathan Fielder montre également une palette impressionnante, Asher luttant avec les injonctions à la masculinité, pétri de frustrations et passant de la gêne à la colère avec un naturel qu'on ne lui connaissait pas jusque-là. Enfin, Benny Safdie, multipliant les apparitions devant la caméra (dont la gouaille charismatique fut aperçue chez Kelly Fremon Craig, Christopher Nolan, ou Paul Thomas Anderson) amène une décontraction ainsi qu'un côté trouble à son personnage de Dougie, complétant un trio de personnages joyeusement détestables et malheureusement, souvent identifiables !

Après avoir passé plusieurs années à filmer pour montrer, pour expliquer, pour trouver, la méthode de Fielder se fait sentir dans sa confection d'un jeu de piste aux nombreux indices , dont la réponse pourrait se trouver dans les dernières minutes, suivant l'envol de Ash vers l'espace. Whitney, filmée dans son moment le plus vulnérable (l'accouchement) libère enfin ses émotions et se révèle : elle pleure de joie. Parce que son bébé est né, où parce qu'elle admet détester son mari ? Au même moment, Dougie pleure également en avouant son égoïsme. Pense-t-il immédiatement à son ami Asher dont il a profité jusqu'à la dernière seconde en le filmant au lieu de l'aider, à son ex-femme dont il porte la culpabilité d'en avoir causé la mort ? Et si la malédiction du titre était le mariage et son engagement, et la peur d'admettre ses erreurs et de les réparer ? Et si Whitney était trop préoccupée par son image pour s'affranchir du regard des autres et suivre ses propres désirs ?

« The Curse » est une série fabuleuse, qui ne finira probablement pas de fasciner et d'intriguer, un superbe reflet de ses propres auteurs, portée par une mise en scène intelligente, dotée d'une musique électronique renforçant à la perfection le ton étrange de l'oeuvre, composée par Daniel Lopatin et John Ledeski.

Une fiction amenant à sérieusement envisager Nathan Fielder comme un auteur avec lequel il faudra compter dans les années à venir, avec beaucoup d'excitation pour ses travaux futurs, tout comme pour Benny Safdie qui poursuit désormais sa route en solo sans son frère.

Où alors, est-ce que la malédiction, c'est d'être humain ?

L'interview de Josh & Benny Safdie : https://nofilmschool.com/2017/08/josh-benny-safdie-brothers-good-time

L'interview de Darius Khondji : https://deadline.com/2019/11/uncut-gems-cinematographer-darius-khondji-safdie-brothers-a24-interview-1202788080/

ValentinSN
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le 14 janv. 2024

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