Je viens d'avoir 18 ans , et je crois avoir compris ce que ça fait, quand quelqu'un compte pour vous

"We have to stop consuming our culture. We have to create culture. Don't watch TV, don't read magazines, don't even listen to NPR. Create your own roadshow. The nexus of space and time, where you are now, is the most immediate sector of your universe. And if you're
worrying about Michael Jackson or Bill Clinton or somebody else, you are disempowered. You are giving it all away to icons. Icons which are maintained by an electronic media, so that you want to dress like X or have lips like Y. This is shit-brained, this kind of
thinking. That is all cultural diversion. And what is real is you and your friends, your associations, your highs, your orgasms, your hopes, your plans, and your fears. And we are told no. We're unimportant, we're peripheral, get a degree, get a job, get a this, get a
that, and then you're a player. You don't even want to play in that game. You want to reclaim your mind and get it out of the hands of the cultural engineers who want to turn you into a half-baked moron consuming all this trash that's being manufactured out of the bones
of a dying world. Where is that at?"

P**ain de série
Comment une série aussi courte peut-elle traiter, poser et même résoudre d'aussi grandes questions; du sexe, de la violence, de l'humour noir à souhait, les principes de plus en plus puritains et faux culs d'une époque ou être jeune c'est comme se retrouver dans une rue mal éclairé à 1h du matin sous la pluie seul et sans réseau. Promis j'me calme.
Même Françoise Hardy, putain de jouissance de satisfaction, est présente dans la bande son, pourtant ce n'est pas la seule touche vintage dans la nouvelle pépite signée Netlfix, esthétiquement carré et dé-saturé, on est en Angleterre le gris prédomine, les plans s'enchaînent dans une incitation au voyage et à l'indépendance, pas seulement du corps mais de l'esprit.
Le sarcasme et l'autodérision présentent en voix off tout le long de la trame nous ramène souvent les pieds sur terre, mais, rarement, elle nous emmène au-delà des pensées des personnages et font écho à nos propres ressentis et à ce que l'on ferait dans une telle situation.
C'est ça le plus incroyable, en regardant cette série on aimerait , au beau milieu d'une journée, se foutre dans la merde jusqu'au cou pour avoir une raison de partir, valable ou non, juste s'en aller loin, mais pas tout seul, tout comme l'insomnie est plus productive en binôme la fuite n'est que plus belle à deux, à moins que ça ne soit pas le monde que vous aimeriez fuir mais celui ou celle qui vous fait désespérer d'y voir un semblant d'espoir.