La série proposait un pitch intéressant dans la forme, c’était de la SF et c’était produit par Netflix. Donc a priori tous les voyants étaient au vert. Le résultat en fut tout autre. Globalement, la série n’est pas un pur désastre, elle est sauvée par son aspect visuel qui respecte plutôt bien le genre et des effets spéciaux plus que correctes pour une série. La mise en scène est plutôt basique, même si j’ai apprécié certains cadrages qui s’affranchissent du haut/bas. Mais alors le reste… On va commencer par le plus désolant, à savoir le combo acteurs/personnages.
Cette série aligne un nombre presque insensé de personnages sur ce format d’épisode, et pourtant aucun ne réussit à susciter le moindre attachement. Rien, le néant absolu. On sut simplement leurs histoires respectives, mais on ne sent pas impliqué pour l’un ou l’autre une seule seconde. Sans oublier le lot de personnages secondaires inutiles ou qui se font zigouiller sans la moindre raison (au risque de provoquer des incohérences, ou des situations incohérentes, à n’en plus finir). Comme je parlais de combo, si les personnages sont pour le moins bidons (soyons francs), le casting l’est tout autant : les acteurs sont navrant à un point que ça en devient presque gênant pour eux. C’est de la pure et simple désolation à tous les étages, sans la moindre exception. Une série, d’autant plus de SF, sans personnages auquel s’attachait est vouée à l’échec, c’est indéniable.
L’autre point faible, c’est son intrigue. Alors autant l’univers mis en place, même s’il ne brise finalement pas trois pattes à un canard, est plutôt intéressant. C’est très classique, voire caricatural par moment, mais l’ensemble est cohérent et y’a quelques idées plutôt sympas dans le lot. Quant à l’histoire elle-même… Boarf, là aussi plutôt classique. Le plus dérangeant, c’est qu’on aura de nombreux épisodes chiants au possible, au point qu’il m’est même arrivé d’arrêté au bout d’un seul à plusieurs reprises tellement je n’avais pas la foi de poursuivre. Les intrigues partent un peu dans tous les sens, y’a des intrigues secondaires sans le moindre intérêts (je suppose pour la suite à venir), d’autres qui ne se terminent pas. Certains éléments sortent de n’importe où, des « retournements de situations » surviennent alors qu’ils ne servent qu’à enfoncer l’ensemble dans l’improbable.
Bref, cette première saison de The Expanse m’a beaucoup fait penser à ce que j’avais pu ressentir avec The Strain : y’a du potentiel, y’a un univers à développer, mais l’intrigue, les personnages et le casting est tellement foireux qu’il est impossible d’accoucher d’un produit qui donne envie de s’y accrocher. Du coup, on va arrêter les dégâts maintenant.