Il aura fallu attendre début 2025 mais ça y est, je le tiens mon animé préféré de 2024. Vous pourrez me dire que j'ai des des goûts de chiottes et que le meilleur anime de l'année est plutôt Jujutsu Kaisen, Solo Leveling ou encore Frieren mais certainement pas ce truc aux graphismes aléatoires et aux animations mal branlées. Tant pis, j'assume et même si personne ne les lira, j'écris ces quelques lignes parce qu'à l'instant T, il n'y a sur le site aucune critique pour cette œuvre et c'est bien dommage.
C'est déçu par les deux premiers épisodes de Sakamoto Days - anime qu'on m'a survendu ou qui je l'espère s'améliorera par la suite - que je me suis lancé dans The Fable. Après tout, le point de départ des deux histoires est assez proche avec ces deux tueurs à gages qui, même si c'est pour des raisons différentes, décident de se mettre au vert et de vivre une vie normale. Et si le premier épisode de The Fable ne m'a pas plus convaincu que celui de Sakamoto Days, j'ai ensuite enchainé les 24 autres épisodes de la série jusqu'à la finir en quelques jours. La norme peut-être pour certains, une exception pour moi. Je ne suis pas une fine plume et je ne saurais pas vraiment vous dire pourquoi j'ai autant aimé mais on va essayer.
Peut-être que j'ai aimé l'écriture des différents arcs narratifs avec ces différentes sous-intrigues à priori sans lien mais qui dévoilent progressivement leurs enjeux pour finalement mieux converger. C'est simple mais efficace.
Peut-être aussi que j'ai aimé l'équilibre entre humour et moment plus sérieux. Dans ce slice of life aux pays des yakuzas, on croise quand même plus d'ordures qu'à Marly-Gomont. Avec leur b*** et leur couteau, ils multiplient les méfaits, vols, escroqueries, proxénétisme, abus sexuels, meurtres, The Fable n'oublie aucun aspect du grand banditisme et pourtant la série sait en parallèle offrir des moments hilarants. Être dans la tête de Yoko (mention spéciale à sa doubleuse japonaise), ça n'a pas de prix, et l'épisode où elle drague un playboy dans un bar est pour moi l'un des meilleurs épisodes de la saison tous anime confondus avec celui de l'Acro-soyeuse dans Dandadan. Des barres de rire pour l'un, des torrents de larmes pour l'autre.
Possible également que j'ai apprécié la sobriété de l'ensemble. Ne vous attendez pas à une pluie de balles et de vannes. The Fable est violent mais sans jamais faire dans la surenchère ou le sensationnel, il n'y avait de toute façon pas le budget pour. The Fable est marrant mais sans jamais que l'humour n'altère la gravité de ses propos. The Fable peut-être cru et implacable, des destins sont brisés mais sans jamais que la série ne fasse dans le drama larmoyant.
Mais plus que tout le reste, et là c'est une certitude, j'ai aimé la série pour son anti-héros, Akira Sato. En tant que tueurs à gages, le bonhomme a du skill, mais surtout, il est décalé, stoïque (mention spéciale également pour le doubleur et ses intonations monocordes), inapte socialement et c'est ce que j'aime chez lui. Comme moi, il a des goûts peu sûrs en matière d'humour et d'art. Akira Sato aimerait probablement The Fable et comme moi, il serait impatient de voir une saison 2.