" Ô Seigneur, ne les pardonnez pas, car ils savent très bien ce qu'ils font " Cette critique contient des spoilers.
Ne vous attendez pas à une balade de santé en regardant The fall. Bien au contraire vous serez subitement plongez dans l'esprit noir malsain et dérangeant d'un tueur en série, vous allez découvrir que le mal peut être juste à côté de vous, vous allez découvrir l'origine du mal , et méfiez-vous car le mal peut-être charmant, un charme étrange, terriblement excitant et terrifiant à la fois il ne ressent aucune peine, aucun remort, aucune peur de la mort, aucune moralité, il n'est conventionné par aucune religion , son apparence est là uniquement pour vous fourvoyez et vous induire en erreur au grès d'une fascination malsaine, et il est d'autant plus terrifiant que lui même n'a aucune conscience entre le bien et mal, car le sentiment de puissance, de supériorité et de pouvoir divin lorsqu'il entend ce dernier souffle est bien plus transcendant que votre pitoyable existence humaine.
Les serials killers fascinent autant qu'ils terrifient, ils nous ressemblent et sont pourtant si différents. j'ai beaucoup lu de livres sur ces serials killers, pour comprendre leurs psychologies, leurs personnalités, leurs pensées, vous ne pourrez jamais les comprendre et jamais pénétrer leurs esprits mais vous pouvez capter un semblant de leur monde.Contrairement aux idées reçues les sérials killers ne sont pas des attardés, loin de là , pour la plupart ce sont des êtres doués d'intelligence et connaisse ô combien les jeux de la tromperie et de la dissimulation.
C'est le cas de The Fall. On découvre peu à peu Paul Spector, au début spectateur, voyeur, on le juge, on le hait autant qu' il nous fascine, il a ce pouvoir sur nous et on en devient presque complice de ces meurtres, je ne sais pas si je suis la seule à avoir ressentit de la compassion et presque de l'amitié pour lui. Cet homme meurtrie, maltraité, abandonné, incapable d'aimé qui que ce soit mise à part sa fille, il a développé pour les femmes une sortes de maladie, les femmes l'irrite, le mette mal à l'aise, et tout particulièrement un style de femme, une obsession qui l'a sûrement développé à cause de sa mère mais c'est uniquement lors d'un ultime face à face que vous pourrez comprendre intantinet Paul Spector et que par la même occasion, vous allez le découvrir lui, cet homme mystérieux , va se réveiller face à Stella, il va réveiller ses fantasmes, ses obsessions, et vous allez lire dans ses yeux tout le mal qu'il ressent et toute l'excitation qu'il a ressentit en tuant lentement ses victimes. Stella, est aussi fascinante que lui, profiler ex patriée, elle dirige des équipes d'hommes d'une main de fer, sans jamais plier, on sent qu'elle aussi cache quelque chose et traine des valises, les hommes semblent être pour elle des objets, à prendre où à laisser, mais jamais à aimer et pourtant inévitablement elle les attire, d'une beauté glaciale, elle est parfaitement intégrée dans le paysage de Belfast. Elle est d'un talent fou, et va tout mettre en oeuvre pour découvrir qui se cache derrière ces meurtres. Et pis, elle va découvrir Paul Spector, non sans effort car les 2 protagonistes sont intelligents, charmants, manipulateurs, ils se ressemblent, lors de leur face à face, ils seront fascinés l'un par l'autre, la haine est souvent couplée avec l'amour, la scène finale de la saison 2 révèle toute la complexité de leur relation...
Jamie Dornan est aussi époustouflant que Gillan Anderson, les deux se complètent et se mettent en valeur, le jeu de l'un révélant le jeu de l'autre. Gillian Anderson est aussi fascinante que lui. Jamie Dornan impose parfaitement son style et nous révèle ici l'étendu de ces talents d'acteur qui étaient bien cachés derrière son joli minois de mannequin Calvin Klein, on comprend ici pourquoi il a été choisi pour incarner le sombre et captivant Christian Grey de 50 shades of grey. J'aime et je revendique. Il arrive à captiver de par son regard et son souffle tout un tas d'émotions. Il vous fera trembler, vous ne vous sentirez pas à l'aise en sa présence, et pourtant vous n'attendez qu'une chose le voir apparaître à l'écran.
J'ai beaucoup aimé le style lent, posé, sûr de la série, tout du long, l'adrénaline monte, s'installe, on attend cette ultime confrontation, on connait d'une certaine manière l'issue .... L'enquête policière est menée sérieusement avec le souci des détails, on plonge littéralement dedans, dans les moindres détails et rebonds. C'est sombre, c'est malsain, c'est jouissif. Vous risquez d'aimer.
Pour moi, la fin de la saison 2, n'est pas bâclée au contraire ce Cliffhanger est là pour une unique raison selon moi, démontrer qu'une relation entre un profiler et son serial killer n'est pas aussi simple qu'une théorie papier car entre les deux s'est installé une réelle relation complexe et normale, ils se sont étudiés, observés ,analysés , sans pour autant avoir besoin de se parler, ils se connaissent et se comprennent et comme elle le dit si bien, Paul Spector reste un homme, mais juste un homme qui a dépassé les limites de ses fantasmes de chambres, ses limites sont-elles pour autant pardonnables ? Un homme peut-il commettre l'irréversible et être pour autant méritant d'un quelconque pardon car tous les hommes, portent en eux le mal. Certain le développe plus que d'autre et n'arrive à contenir leurs actes aussi effroyables qu'ils puissent êtres, ils n'en n'ont de toute manière pas conscience. Ne chercher pas à leur expliquer que leurs actes sont mauvais, et qu'ils peuvent êtres punis, eux ne voient que l'absolution de leurs plus profondes envies.
C'est ce qui les définis. Plus que tout.
Hâte de voir la saison 3 et comment va se développer cette relation ambigüe, qui va prendre l'inscendant sur l'autre et surtout à quel prix ? car la vraie histoire, ne nous fourvoyons pas c'est celle là.
Un profiler et son serial killer.