Attention mesdames et messieurs, préparez vous au pire du ridicule que je pensais ne plus jamais voir: l'image du Héros Mâle dans toute sa splendeur! Egoïste, impulsif, maladivement réfractaire à l'autorité, qui sait tout, voit tout et réussit tout contre tous les pronostics. C'est le Héros. Sans nuances ni aucune humanité, une magnifique caricature du cinéma d'action des 80's et 90's. On rit bien de voir les stratagèmes employés pour faire passer le personnage indigeste tenu par Sean-grosses-couilles-Penn dans notre époque moderne : une femme président des US, des femmes de pouvoirs, et même des femmes astronautes, wahou, quel progressisme! Ils ont juste oublié que l'idée n'est pas de caser des meufs dans tous les coins mais de construire de vrais personnages féminins, de construire de vrais personnages masculins et pas cette caricature grotesque du mâle alpha entouré de ses faire-valoir validés par la diversité. N'ayant pas vu tous les épisodes et ayant autre chose à faire que de m'infliger cette bouillie qui se prend au sérieux, je finirais juste par le plus drôle: la cheffe qui a donc licencié Sean-très-gros-muscles-Penn est tout de suite présentée comme celle qui a fait une erreur (là où j'en suis, je ne connais pas les raisons du licenciement, mais je SAIS qu'elle s'est trompée, forcement), elle ne peut aboutir seule dans ses projets, elle a forcement besoin de lui pour tout et, alors que, bêtement, elle suit le protocole et les codes de sa corporation, Sean-virilité-Penn, lui qui sait comment le monde fonctionne, ne s'embarrasse pas de tous ces trucs de fillettes, quand il l'ouvre, on l'écoute et quand il sort des platitudes digne d'un roman de gare en promotion, les autres personnages ont une révélation. Rarement j'ai vu une construction de personnage aussi binaire, aussi plate, aussi inintéressante. Dommage pour les moyens, la série est très belle et pour le sujet qui m'emballait vraiment.