Mystic Eyes of Death
[Edit sur la page de la série #2020] Il fallait bien que j'écrive un petit quelque chose sur Kara no Kyōkai. Pour ceux que cela intéresserait, mon avatar n’est autre qu’une représentation de la...
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le 13 nov. 2020
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[Edit sur la page de la série #2020]
Il fallait bien que j'écrive un petit quelque chose sur Kara no Kyōkai. Pour ceux que cela intéresserait, mon avatar n’est autre qu’une représentation de la protagoniste principale : Shiki (je suis sûre que vous mourriez d’envie de le savoir ^^).
Kara no Kyōkai – The Garden of Sinners est une série de sept films d’animation plus ou moins longs (allant de 45min à 2h), adaptés d’une série de light novels écrite par Kinoko Nasu. Il existe en plus des 7 films sus-cités, un huitième film sorti en 2013, relatant une nouvelle histoire temporellement antérieure au dernier épisode, ainsi que 2 OAV.
Les films se présentent dans un ordre non-chronologique et sont presque indépendants les uns des autres (voir les dates en début ou en fin d’épisode), sauf les épisodes 2 et 7 qui sont les deux parties d’une même histoire. Ils peuvent ainsi se regarder individuellement ou dans le bon ordre si on le veut. Pour ma part, je trouve que le charme de la série réside aussi dans ce format original. Sans totalement nous perdre, cela nous oblige en fin de visionnage à essayer de remettre en place les pièces du puzzle.
On suit ainsi des bribes de la vie de Ryōgi Shiki, une jeune fille un peu spéciale toujours d’un kimono vêtue, qui a des capacités paranormales et dont la personnalité est enveloppée de mystères. Elle est accompagnée de Kokutō Mikiya, un ami d’enfance qui représente en quelque sorte l’équilibre qui la maintient dans le monde réel, et de Tōko-san, détective et magicienne à ses heures. Entre thriller psychologique et conte fantastique, les aventures de Shiki abordent diverses thématiques : Suicide et rapport à la mort, personnalités multiples, philosophie autours du péché, viol, meurtre et horreurs psychopathes. Chaque épisode comporte son lot de violences mais aussi de réflexions, et au fur et à mesure, les voiles se lèvent sur le personnage de Shiki et son histoire.
Bien entendu, étant donné la forme de la série, il y’a pas mal d’inégalités. On peut donc aisément trouver un film très bon et complètement rejeter l’autre. Ma préférence, sans conteste, va au numéro 5: Mujun Rasen (Spirale paradoxale). Un métrage à couper le souffle, l’un des plus longs (~2h) mais aussi le plus complexe, avec un antagoniste à la hauteur. Un montage confus mais intelligent qui nous fait passer d’un lieu à l’autre, d’un moment à l’autre sur un simple claquement de porte. On est totalement perdus dans le temps et dans l’espace, pourtant j’ai adoré me retrouver à côté de la plaque dans ce monde brouillé et chaotique (mon côté psycho-maso) mais qui sert totalement l'histoire. De ce fait, c’est un film que j’aime revoir pour justement essayer de déceler tous les effets qui sont mis en œuvre pour me perdre dans « cette spirale de miracles et de hasards qu’on appelle la vie quotidienne ».
Cela reste très partial donc, mais je pense par contre que les épisodes 2 et 7 (Satsujin Kōsatsu) qui forment un tout pourraient faire l’unanimité. L’histoire opaque de Shiki nous est dévoilée au cours de ces 3h additionnées. Sa relation complexe avec elle-même, ainsi que celle avec Mikiya se révèlent grâce à un retour dans le passé et derrière une série de meurtres atroces. « Les gens expriment les émotions qu’ils connaissent ».
En somme, malgré la lenteur du récit à certains moments, je ne me suis pas ennuyée et j’ai aimé me plonger dans l’esprit isolé de Shiki pour la voir évoluer et s’ouvrir au monde extérieur. De plus je trouve certaines scènes vraiment superbes, l’animation reste assez fluide et les séquences de combats sont prenantes. De plus, c'est toujours un plaisir de revoir tel ou tel film.
Je ne peux décemment pas finir cet avis très personnel sans parler de la musique. Une bande son épique de Yuki Kajiura. Partition de toute beauté du prologue qui fout la chair de poule au thème de Shiki en plein combat. Cette musique me transporte !
Conclusion, Kara no Kyōkai est une série à découvrir pour les amateurs de thrillers sanglants, mais aussi pour les personnes sensibles aux déboires psychologiques de l’être humain.
La saga: http://www.senscritique.com/groupe/Kara_no_Kyoukai/6771#page-1/universe-films/
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le 13 nov. 2020
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