J’avais déjà entendu parler de John Brown dans un documentaire sur la guerre civile américaine, il était présenté comme un personnage exalté, violent, révolté, souvent au porte de la folie. Mark Richard et Ethan Hawke les créateurs de la série en font un personnage à la Cervantes, donnant à leur récit des allures picaresques. Ce rôle prêtait à tout les cabotinages possibles, c’est un peu le cas dans les trois premiers épisodes ou Ethan Hawks s’en donne à cœur joie. Mais les auteurs ont l’intelligence d’humaniser leurs protagonistes, parfois caricaturaux ils deviennent attachants et profonds. On comprend vite que c’est cette impuissance face aux injustices de son temps qui amène Brown vers une certaine forme de folie. On finit tout de même par prendre fait et cause pour ces renégats. Bien sur au pays de John Ford on imprime toujours la légende, mais c’est ce qui fait aussi de « Good Lord Bird » un merveilleux western.