"The Woof Woof" ou "The Good Show"
Je n'ai pas regardé cette série dès ça sortie, et avec le recul, je me dis que ce n'était pas forcément une mauvaise idée. Parce que j'aurais trop jugé la chose part rapport au fait que c'était le grand retour de Julianna Margulies, et que vu que la série prend un certain temps à trouver ses marques, j'aurais peut-être abandonné au bout d'une saison, et mit un gentil 7 un peu condescendant.
Mais heureusement, j'ai attendu que mon frère me la conseille pour m'y mettre, après qu'il en existait déjà plusieurs saisons, et j'ai donc pu à l'époque "bingewatcher" mon retard assez rapidement, ce qui m'a permis d'avoir une vision d'ensemble sur la série comme "première impression", et non seulement quelques épisodes. Et du coup, j'ai pu comprendre son intérêt réel.
Parce que The Good Wife n'est non seulement pas une mauvaise série, mais plutôt une séries de forme classique à l'écriture irréprochable, qui sait tirer de sa relative "banalité" tout le sel scénaristique nécessaire aux séries qui tiennent la longueur sans trop se répéter. Et qu'on se comprenne bien, oui la série est plus ou moins sous forme d'épisodes "stand-alone" avec un fil rouge en fond. Mais comme les grandes séries de ce type (House, Fringe, ...), ce fameux fil rouge prend suffisamment d'ampleur au fur et à mesure des saisons pour tenir en haleine. Mais ici, en plus, même les "stand-alones" se trouvent impactés pas ce fil rouge.
Je m'explique. Les stand-alones sont donc toujours un ou plusieurs cas sur lesquels les personnages principaux bossent. Sauf que comme certains sont des clients de long terme, et qu'ils ont par exemple un poids politique ou une influence médiatique ou autre, les changements dans la vie, notamment professionnelle, des personnages principaux impactent plus ou moins directement la fidélité de ces-dits clients.
Ajoutant à cela les histoires de firmes d'avocats concurrentes, et autres petites pépites venant agrémenter la trame de fond du fil rouge, et on obtient une série qui sait non seulement parler de façon intéressante des liens entre la classe politique, le juridique, etc, bref, les puissants de ce monde, mais aussi évoquer des sujets d'éthique et de droit contemporains comme la montée grandissante de l'influence des puissances du web (Google, etc...) ou le dilemme moral et juridique que pose le "brevetage du vivant".
Enfin, le casting et/ou la direction d'acteurs font que l'on a droit à de réels moments de complicité, d'émotion et de rire. L'ensemble des choix de castings sont bons, et si je parle aussi de la direction d'acteurs, c'est qu'il me semble bien qu'elle soit meilleure que dans Urgences par exemple, vu que j'y trouve la fameuse Margulies meilleure que dans cette dernière. Après, ça peut-être du à plein d'autres raisons, comme son expérience ou autre, mais de toute façon le casting général reste très plaisant (mention spéciale à Elie Gold).
Après, je ne peux me résoudre à mettre mon fameux 10, parce que certains sujets sont parfois résolus de façon très naïve, et que l'ensemble de l'écriture se fait sentir sur ces passages où l'on peut se dire que c'est un peu capilotracté... Et parce que j'ai toujours un peu de mal avec le fait de "valoriser à l'écran" des personnages aussi carriéristes et égocentriques, même si la série se garde bien de prendre partie pour ou contre ses personnages principaux, le plus souvent du moins, nous faisant même bien ressentir leur dualité.
Cette perte d'un point (qui en fait est un gain d'un point vu qu'au départ j'avais mis 8) n'est donc que purement subjective et ne doit en aucun cas vous empêcher de vous atteler au bousin si cela n'est déjà fait, et que mes quelques lignes vous auront quand même donné envie d'y jeter un œil, tout en sachant que comme je l'ai dis en introduction, c'est une série qui demande un certain effort et don de temps surtout au début avant de se mettre réellement en place parfaitement.