« Le Grand Passage », un nom très symbolique pour ce seinen slice of life touchant, qui a su me mettre la larme a l’œil sans pour autant jouer aux tire-larmes a tout va. Un sujet pas attirant au départ, mais accrocheur au visionnage, des personnages intéressants, une ambiance agréable. Evidemment, le petit défaut, c’est les longueurs par moments.
Fune Wo Amu raconte la nouvelle vie de Majime, un commercial pour une maison d’édition timide maladif et mal dans sa peau, dans son boulot, qui va rejoindre la section dictionnaire de son entreprise. Un petit groupe de passionné des mots qui veulent créer le dictionnaire ultime, qu’ils appelleront « Le Grand Passage ». Avec une histoire de création de dictionnaires, on est loin de l’excellent « Bakuman ». Et pourtant, cette histoire d’héritage et de passion accroche vraiment. Dans son traitement, c’est lent, sensible, c’est très humain durant ses 11 épisodes. Les parcours de vie de Majime et Nishioka créent un parallèle intéressant sur le rapport a sa vie, à ce que l’on veut, a ceux que l’on aime. Le temps qui passe, l’importance de transmettre les connaissances, le navire qui fait découvrir le sens des mots a tous : c’est beau, c’est vraiment beau. La fin est un peu expéditive, et certains personnages ne sont pas assez présents. Mais l’émotion est là, le message est passé. De la plus belle des manières.
De même que pour le fond, l’animation est agréable. Une ambiance printanière et automnale, ce genre de lenteur qui repose, détend. Sans pour autant endormir, on se laisse transporter sur ce navire de sentiments. La vie réelle et lambda est vachement bien retranscrite, qui fait prendre conscience qu’il faut profiter de la vie. Et que la passion est quelque chose de formidable.
Fune Wo Amu est un bel animé, une belle aventure de vie. C’est touchant, ça donne une leçon sans être donneur de leçons. Ca ne dure que 11 épisodes, vous pouvez vraiment vous y attarder.