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Quand le chaos visuel se prend pour un super-héros

The Guardians of Justice, c’est un peu comme une bande dessinée qui aurait mangé trop de sucre et s’en serait pris à ton écran. Entre hommage rétro, satire super-héroïque et délire visuel, la série a des idées plein la cape, mais manque cruellement de super-pouvoirs pour les organiser. À mi-chemin entre le génial et le gênant, elle te laisse surtout avec une question : "Qu’est-ce que je viens de regarder ?"


L’histoire se déroule dans un monde où le plus grand super-héros, Marvelous Man, décide soudainement de mettre fin à ses jours. Sa mort plonge ses alliés – un groupe de justiciers dysfonctionnels – dans une quête pour découvrir la vérité, tout en affrontant leurs propres démons et des méchants qui sortent tout droit d’un jeu d’arcade des années 80. L’idée de base est prometteuse, mais la narration éclate en mille morceaux, passant de la satire mordante à des moments de pur WTF sans jamais vraiment trouver son équilibre.


Le casting, mené par Diamond Dallas Page en Dark Knight knock-off, fait ce qu’il peut pour naviguer dans ce déluge stylistique. Les performances oscillent entre le surjeu volontaire et des moments où tu te demandes si les acteurs ne sont pas en train de se demander eux-mêmes ce qu’ils font là. Mention spéciale aux personnages secondaires, souvent plus intéressants que les héros principaux, même s’ils sont sous-exploités.


Côté visuel, The Guardians of Justice est une explosion de styles : animation pixelisée, live-action à petit budget, filtres VHS et CGI datée s’enchaînent à un rythme frénétique. Si cette esthétique volontairement kitsch peut séduire les fans de nostalgie, elle fatigue rapidement les autres, d’autant que certains choix artistiques semblent plus confus qu’inventifs.


Le vrai problème ? La série veut être tout à la fois : un pastiche de Justice League, une critique des mythes super-héroïques, et une expérience visuelle révolutionnaire. Mais à force de tirer dans toutes les directions, elle finit par se perdre. Les dialogues sont souvent lourds, les rebondissements prévisibles, et les tentatives d’humour tombent plus souvent à plat qu’elles ne touchent leur cible.


En résumé : The Guardians of Justice est une expérience qui plaira à ceux qui aiment les OVNIs télévisuels et les esthétiques rétro délirantes. Mais pour les autres, ce chaos visuel et narratif risque de ressembler à une bande-annonce qui aurait duré trop longtemps. Une série à regarder avec curiosité, mais sans trop s’attendre à être ébloui.

CinephageAiguise
5

Créée

le 20 nov. 2024

Critique lue 3 fois

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