The I-Land, c’est un peu comme si quelqu’un avait mélangé Lost, Black Mirror, et une saison ratée de Koh-Lanta… mais sans jamais lire les instructions. Netflix nous vend une série mystérieuse avec des inconnus sur une île, des secrets à dévoiler, et un décor paradisiaque. Ce qu’on reçoit, c’est un naufrage scénaristique où même le sable semble vouloir partir en vacances ailleurs.
Dès le premier épisode, tu sens que ça va être compliqué. Les personnages, qui semblent sortir d’un générateur aléatoire de clichés (le macho agressif, la fille badass, le gars mystérieux), passent plus de temps à s’engueuler qu’à résoudre des énigmes. Et quand ils parlent, c’est avec des dialogues si plats qu’on dirait qu’ils ont été écrits par une intelligence artificielle… en panne.
L’intrigue, quant à elle, te promet des twists et des révélations, mais t’offre plutôt un joyeux chaos où tout semble surgir de nulle part. À mi-parcours, la série abandonne complètement l’idée de logique pour partir dans un délire pseudo-philosophique qui te laisse plus perplexe que captivé. Même les effets spéciaux, censés sauver la mise, sont d’un kitsch qui ferait honte à un téléfilm de 2005.
Mais rendons à The I-Land ce qui lui revient : c’est tellement mauvais que ça en devient presque fascinant. On reste hypnotisé par la catastrophe, comme devant un feu d’artifice qui explose à l’envers. Et parfois, dans les éclats d’absurde, on rigole… probablement pas pour les bonnes raisons, mais au moins on rigole.
En résumé : The I-Land, c’est une aventure qu’on préfère oublier, sauf si on cherche un drinking game où il faut boire à chaque incohérence. À fuir… ou à regarder juste pour voir jusqu’où l’île peut s’enfoncer.