Il y'a quelque chose de pourri au royaume de Danemark.
Véritable phénomène lors de sa diffusion au Danemark, Forbrydelsen (The Killing) est devenu une référence dans le monde entier dans le domaine des séries policières, le nordic noir comme le disent les anglais.
The Killing, c'est Sarah Lund, la fliquette la plus retors du petit écran. Pas maquillée, une tronche d'enterrement tout du long des quarante épisodes, une joie de vivre proche du néant, l'éternel pull-over tout pourrave porté au fil des épisodes, elle constitue un personnage atypique, loin du cliché de la bombasse que l'on voit trop souvent à la télé. A la fois glaciale et terriblement attachante.
Sarah ne lâche pas l'affaire, jamais, peu importe l'avis de sa famille, ses collègues, supérieurs etc... Quand bien même elle se planterait (parfois de manière monumentale), elle persévère car, au fond, son métier constitue son unique raison de vivre, la seule chose qui lui donne envie de se lever le matin, une obsession qui la fera sacrifier sa vie personnelle jusqu'à l'ultime rebondissement du dernier épisode. Au cours de la série, Sarah Lund se trouvera confrontée aux arcanes du pouvoir, à la pression permanente de ceux qui tirent les ficelles du pays, mais peu importe, elle fonce comme un chien dans un jeu de quilles car elle sait qu'au fond c'est elle qui a raison.
La première saison (une saison double de 20 épisodes) est tout simplement parfaite. Une enquête constituée de multiples rebondissement, des interprétations géniales, une ambiance envoûtante, glauquissime à souhait. Les deux saisons suivantes sont un cran en dessous, un aspect répétitif peut commencer à se faire ressentir (grosso modo la même formule) mais ça reste quand même largement au-dessus de bon nombres de séries diffusées actuellement.
Les américains en ont fait un remake mais je ne le regarderai pas car there's only one Sarah Lund.
Nuff'said.