L'histoire est dure à adapter avec justesse. Ce début de XXème siècle où se retrouvent la rigidité de la haute classe et la hardiesse du peuple. En particulier pour les "nègres" qui sont encore à cette époque, vus de manière assez hostile par les habitants de New-York.
La médecine arrive tout juste à soigner plus de patients qu'elle n'en tue. Nous sommes avec ces médecins, face au corps humain qui lutte avec acharnement pour ne laisser le moindre de ses secrets à ces découpeurs. C'est violent. Le corps ouvert, c'est violent. Le sang c'est violent. Ouvrir un corps, y plonger sa main, c'est violent.
Mais cette époque, pas si reculée qu'elle ne pourrait le laisser paraître, est crue. Les hommes règlent leurs problèmes à leur manière. Les intérêts peuvent vite faire oublier la loyauté des affrontements. Et là encore c'est violent. Les coups, les blessures sont violents.
Mais au début du XXème siècle, les femmes se devaient [encore] de paraître élégante face à leur public. Quelle femme aujourd'hui serait prête à porter un corset pour ne pas froisser les conventions ? Alors certes, cette élégance avait un prix, celui de n'aspirer qu'à un rôle de soutien de l'homme. Mais il faut bien avouer qu'elles étaient belles dans leurs robes. Cette époque où l'image que l'on renvoyait avait une importance primordiale se retrouve parfaitement dans les décors. Cette série est belle.
Un mot sur la musique qui se marrie parfaitement avec le contexte. Elles est originale, et pour moi absolument nouvelle.
Les dialogues sont eux aussi précis et même ponctués d'un humour délicat.
Ce mélange d'histoire, de beauté et de violence est pour sûr l'un des tout meilleurs de 2014.
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