Après Guillermo Del Toro (The Strain) et Jane Campion (Top of the lake), c'est au tour de Steven Soderbergh de prêter main forte au petit écran avec The Knick, une nouvelle série hospitalière qui transcende le genre. Il faut dire que la réalisation ne prend pas de gant. Plongé dans un hôpital New Yorkais au début du 20ème siècle, la médecine très rudimentaire de l'époque ne parvient pas à endiguer la mortalité infantile qui ne cesse d'augmenter.
Le spectateur suit alors une équipe de chirurgiens s'essayer à des expériences plus ou moins "bancales" sur de pauvres patients pour toujours repousser les limites de la profession. . La série se veut réaliste et totalement brute. Les opérations chirurgicales sont filmées sans détour et pourront faire tourner de l'oeil les âmes les plus sensibles. En outre, la série ne se limite pas aux évolutions de la médecine et donne une grande place aux "maladies" humaine : sexisme, proxénétisme, corruption et surtout racisme, qui est omniprésent tout au long du récit. Bref, toute une représentation de l’époque qui montre à quel point beaucoup de choses ont évolué mais aussi comment certaines sont malheureusement encore d’actualité. Le réalisateur à travailler avec brio une palette de personnages "anti-héros" saignés à blanc tentant de survivre à leur manière dans une époque sombre et impitoyable. Je ne peux donc que conseiller cette série pleine de promesses. Vivement la saison 2 !