Qu'un film ou en l’occurrence une série soit fidèle au jeu vidéo dont elle s'inspire n'a pas la moindre importance rationnelle concernant sa qualité ou son intérêt ...
L'essentiel est que le divertissement soit correct, voir bon.
The Last Of Us et sa première saison est loin des louanges béats et des superlatifs qu'on lui attribue ici et là, mais loin également du discours de ses détracteurs.
La série est intéressante à suivre et plutôt bien troussée, et même si on peut lui reprocher un certain manque d'affrontements avec les infectés (clickers/bloaters), l’atmosphère de survie est bien retranscrite.
Première série HBO basée sur un jeu vidéo, sa première saison a été filmée presque entièrement en Alberta (Canada), la scène d'ouverture du deuxième épisode, elle, à Jakarta.
Gustavo Santaolalla, le compositeur de musique des deux jeux vidéo (2013 et 2020), a été engagé pour composer la bande originale de la série.
Pedro Pascal , après notamment Prospect et The Mandalorian y incarne Joel Miller avec son peu d'expression habituel, un rôle qui lui convient bien et difficile à refuser après connaissance de sa rémunération.
Bella Ramsey est Ellie Williams. Choisie parmi plus de cent filles auditionnant, sa ressemblance avec Ashley Johnson et son charisme auront sans nul doute fait la différence malgré un répertoire assez restreint.
La complicité froide entre eux est convaincante.
Les personnages secondaires, eux, disparaissent toujours rapidement ...
Les minorités et leur représentation ne manquent bien entendu pas au programme.
L'entame est un peu confuse, mais réellement accrocheuse.
Les informations sont ensuite données au compte-goutte et certains épisodes ne font guère (ou pas) avancer l'histoire.
L'ambiance reste prenante mais les maquillages des rares infectés croisés sont ratés (peut-être en voulant trop ressembler au jeu ?).
Deux épisodes "origines" émaillent la saison avec plus ou moins de bonheur.
Le premier (Ép. Trois) est bien mené, et même touchant, mais n'est finalement que remplissage.
Le second (Ép. Sept) et son capital sympathie indéniable en apprend sur l'héroïne.
Les environnements et décors choisis, paysages et villes désertes d'humanité participent à l'immersion, tout comme ces sauts dans le temps, permettant possiblement d’éviter d'inutiles longueurs.
Ce climat de survie réussi et l'évolution du duo vedette réussissent à créer un intérêt et un certain plaisir à suivre cette première saison.
Rebelle avec une cause ...