Mayoiga c’est l’histoire d’un synopsis qui a l’air pas mal et d’un animé à oublier.
Dès le premier épisode, des signes inquiétants apparaissent, entre des personnages à l’ouest (le chauffeur de bus veut tous les jeter dans le décor ; ils ont accepté le voyage sans trop regarder…), un « héros » (Mitsumune) qui devient vite gonflant à courir après Masaki et qui prend pas mal de râteaux (mais il se relève toujours).
Le début est lourd et ça ne va pas vraiment en s’allégeant par la suite, même si les éclairages apportés concernant le pourquoi certains sont ici, les bizarreries du village et les « monstres » qui sont dans les parages procurent un petit répit. On peut alors trouver l'animé pas mal : Mayoiga joue avec une tension qui monte, la division des personnes en groupes, la recherche d’un bouc émissaire, le rôle des blessures passées… Quelques personnages peuvent émerger comme Lion, Lovepon, Nanko... On peut se dire que tout n’est pas à jeter.
Hélas, il y a tellement de bizarreries (le bus est bloqué et puis il ne l’est plus, c’est magique !) que même la psychologie heurtée des personnages ne suffit pas à tout expliquer. Un dernier épisode rapidement expédié pour nous asséner une fin où la seule question qui domine est à quoi tout cela a-t-il servi ? et on peut refermer la parenthèse en se demandant si Mari Okoda et les autres personnes impliquées dans le projet ont pu produire un animé conforme à ce qu’ils voulaient. Si la réponse est oui, c'est inquiétant.