Pour faire une bonne série d'horreur, il faut trois ingrédients. De l'atmosphère, de la surprise et un casting crédible pour soutenir le tout. The Mist n'en possède pas un. L'oeuvre de Stephan King n'en n'est pas à sa première adaptation. D'un roman intriguant et prenant suivi par un film honorable à la fin mémorable, on en arrive à une série médiocre qui floppe.
Pourtant, le pitch, commun aux trois formats, est parfait pour de l'horreur. Un brouillard épais s'abat sur une petite ville des Etats-Unis. Et dans la fumée, quelque chose de dangereux rode. Quelque chose qui attaque ceux qui osent y pénetrer. Les seuls endroits sécurisés sont les bâtiments scéllés de l'extérieur. Mais pour combien de temps ?
Le scénario a du potentiel. Mais il est malheureusement porté par les mêmes archétypes de personnages que dans les séries américaines des vingt dernières années. La famille mononucléaire qui se brise, le shériff imbut de lui-même ou encore le quaterback lourdo. Et ce ne sont pas les acteurs qui améliorent le constat. Les personnages sont lisses, sans profondeur ni intérêts. Sans s'attacher à eux, comment craindre pour leurs vies ?
La construction de la peur quant à elle tombe dans l'écume des films à gros budget. Les jumpscares sont tristement prévisibles. L'atmosphère huit-clos n'est pas efficace. Les mécanismes de l'intrigue sont trop transparents et cassent l'immersion dès les premiers épisodes. Comme souvent, le gore est utilisé pour compenser, mais sans succès.
The Mist aurait pu nous faire peur. Cependant, il n'en ressort qu'une consternation pour les actions incompréhensibles de personnages quelconques dont les morts sont plus risibles que terrifiantes.
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