Do you wanna fuck around or do you wanna play golf?
The Newsroom, c'est la dernière série d'Aron sorkin, plus connu pour the West wing. C'est une série intelligente, ancrée dans l'actualité, qui repose sur une écriture et un casting de qualité. Pas de fusillades ou de poursuites en voiture, pas de coït sulfureux ou de gags avec rires enregistrés. The Newsroom joue sur d'autres tableaux.
Will McAvoy est présentateur de NewsNight pour Atlantic cable news. Il est brillant mais vit pour ses scores d'audience, quitte à ne déranger personne et sombrer dans la facilité. Jusqu'au soir où il craque au cours d'une émission dont il est l'invté. Suite à cela les rats quittent le navire et il doit travailler avec une nouvelle équipe qui le motive à tenter un truc qu'il n'a pas essayé depuis un moment: faire du journalisme.
La série suit donc le quotidien de cette équipe, avec ce que çà implique.
Vous le sentez venir, on y échappera pas: les romances. Un temps conséquent y est consacré, et on tombe un peu dans les clichés x et y s'aiment mais ne peuvent pas être ensemble, machin et bidule se sont fait beaucoup de mal mais veulent se remettre ensemble, un tel se méprise au point de rester avec une telle qu'il n'aime pas...
Ca amène parfois des situations nécessaires à l'évolution de la trame principale,et les personnages sont suffisamment intéressant pour éviter que ce ne soit rédhibitoire, mais çà reste parfois un peu pénible.
Malgré cela, on en vient à aimer suivre ces personnages. Ils sont différents mais tous intéressants. Idéalistes, narcissiques, naïfs, malhonnêtes: ils sont complexes et attachants pour la plupart.
A partir de la saison 2, la série se lâche un peu, et tente l'humour, avec beaucoup de succès selon moi. Certaines situations et punchlines sont vraiment vraiment drôles. Pourtant, la série ne devient pas pour autant une comédie et reste fidèle à son propos.
La série commence en 2010 et alterne faits d'actualités fictifs, et réels.
Les premiers permettent de aux créateurs de se lâcher plus, de développer l'intrigue et d'amener du suspense.
Les seconds sont l'une des forces de The newsroom. La mort d'Osama Ben Laden, les attentats de Boston, la montée en puissance du tea party...The Newsroom apporte un point de vue intéressant et parfois désabusé sur chacun de ces évènements. L'alternance constante entre éléments fictifs et évènements réels apporte du réalisme à la série.
On peut trouver de nombreuses raisons de ne pas aimer cette série. C'est un série idéaliste parfois au point d'être un peu moralisatrice. La série de par certains de ses choix et thèmes s'adresse plus à un public américain. Certains arcs scénaristiques sont un poil niaiseux (je pense bien évidemment aux amourettes).
The Newsroom reste un série intelligente, bien jouée, que l'on regarde autant pour son histoire que pour sa qualité d'écriture des dialogues et des personnages. Le traitement apporté à certains évènements récents renforce l'intérêt et le réalisme de cette série. Il serait dommage de ne pas lui laisser sa chance.
Note: La série se conclura sur cette troisième saison. Aucune baisse de niveau n'est à déplorer (on pourrait même dire que la première saison est la moins bonne).