C'est un mauvais concours de circonstances, une nuit en métaphore d'une chute sans fin, sans fond, sans retour. C'est la nuit vécue par un brillant étudiant admiré de tous et en passe de découvrir à quel point le jugement des autres peut être bien plus violent que celui des tribunaux. Toute l'essence de The Night Of est là, dans les regards portés, les pensées que l'on se permet, les mots que l'on exprime, les actes que l'on commet. Ici, tout le monde est juge, juré, avocat des autres ou de sa propre personne. Ici, chacun est livré à lui même, survit comme il le peut dans des certitudes qu'une nuit, une seule, suffit à faire voler en éclats.
The Night Of ne juge pas mais présente, déroule une réalité abjecte dans laquelle un monstre silencieux s'immisce dans la conscience des individus. Pourquoi lui, pourquoi cette nuit, pourquoi cette fille ? Peu importe au fond puisque la série parle d'un monde et de ceux qui l'affrontent. Une dystopie diront certains quand d'autres verront surtout l'implacable froideur de ce qui n'est jamais que le monde dans lequel nous vivons.