Open très space
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J'aborde une série indémodable, je n'ai que 5 ou 10 coups de coeur sur plus de 80 critiques rédigées et The Office en fait indéniablement partie.
Il s'agit une entreprise de papeterie des plus standards, avec des simples bureaux formant un open-space et plus de deux cents épisodes dans ce même lieu de tournage. Rien de compliqué sur la mise en scène et c'est peut être tout ce paradoxe qui fait le charme de The Office. Tout arrive à se renouveler, malgré la position statique de l'histoire. C'est la forme qui fait l'habillage avec style. Fausses caméras cachées, interviews décalés, zooms grossiers sur les grimaces de Jim... ces éléments cassent le rythme ou le maintiennent à plein régime. Parmi les séries US, j'étais longtemps resté sur Ma famille d'abord : elle montrait parfois la vie en entreprise de Michael Kyle avec ses salariés gros bras bougeant des frigos au dépôt. Il y une accroche encore plus dingue que possède The Office, ce sont les incrustes malicieuses ou les murmures des employés filmés en cachette devant une plante verte.
Sans mentir, je me suis fendu la poire toutes les trente ou quarante secondes. Les situation en entreprise sont à mourir de rire. Léger soit-il, le générique est sautillant et indémodable lui aussi. La série pose ses bases la première saison, elle décolle à l'épisode 5 avec la partie de basket-ball. Ce passage m'a fait penser au film Dodgeball. La deuxième saison ouvre de nouvelles perspectives qui évitent un essoufflement et inscrit le spectateur sur la durée. Et c'est vraiment à partir de la troisième saison où l'humour atteint un pic qui durera trois saisons supplémentaires. Les deux dernières saisons perdent un peu en saveur, mais conserverons les conneries d'antan.
La réalisation se moque du capitalisme américain, en y injectant le peu de motivation des salariés. Stanley qui fait ses mots croisés en pleine réunion, c'est le parfait symbole de cette paresse hilarante. Les chefs d'entreprise qui veulent trop faire de cohésion d'équipe en prennent pour leur grade. À l'inverse de la série Friends qui emprunte aussi un casting intemporel, il s'agit avant tout de relations professionnelles dans The Office. Ce sont d'abord de faux compagnons de route ou collègues de boulots qui doivent cohabiter ensemble une majeure partie de la journée. Et puis dans la logique des choses, des affinités se créer. Les maladresses du non respect de la vie privée deviennent drôles et passionnantes.
Comme évoquées plus haut, les histoires de couples sont très présentes et valorisent le récit. dont celle du duo Jim-Pam qui est kiss cool. Jim est ce gars populaire flemmard du bureau, qui est aussi le point de vue litéral du spectateur. Pam est également fleuron de la série, ennuyante, influençable et se laisse facilement distraire. Les américains ne sont pas les plus doués sur la romance et l'assument, il y a forcément quelques moments frustrant et inachevés sur ce point, mais The Office garde quelque part à sa façon son côté feuilleton Les Feux de l'Amour.
La flopée de personnages apporte un délire permanent dans la compagnie Dunder Mifflin, chacun à sa profondeur et le droit une évolution intéressante. Evidemment, le boss Mickael est la locomotive comique de l'absurde que veut la série. Il y a du Mister Bean dans le non-verbal de Steve Carell. Parfois gênants, parfois troublants, ses traits de caractères sont des plus complexes et des plus perchés : ce qui rend sa prestation atypique tout bonnement exceptionnelle. L'autre taré de service est Dwight, personnage essentiel à l'équilibre de la série. C'est le lèche-cul de la direction, il suit les mauvaises morales de Mickael. Le spectateur se rend compte que Dwight est indispensable, car son sens du travail démesuré est au service de la patrie et en fond un gars attachant.
The Office est rarement égalé en terme de série, car il exerce un humour implacable, sans rires forcés, plusieurs cordes à son arc narratif pour dénoncer l'hypocrisie de la friend work attitude... Et puis, il y a ces supercheries géniales qui n'ont pas la tête de l'emploi ! Mose le cousin de Dwight, qui n'apparaît que quelques fois, Stan qui esquisse des sourires pour des gaufres, sans oublier Angela qui est une catho coincée, Mon Dieu que c'est bon ! Un 10 pour Michael Scott et sa bande !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 15 août 2024
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