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The Office. Comment rendre hommage, à travers cette critique, à une série qui m'a autant donné? Comment décrire avec justesse le génie de cette série, aussi simple que brillante, aussi touchante que comique. Le romancier canadien Jacques Godbout énonçait avec justesse que "la comédie est un art". Il aurait dû, pour être complet, rajouter que l'art comique avait connu son apogée avec la série américaine The Office.
Tout d'abord, il faut savoir que la série The Office version américaine est très largement inspirée d'une même version du show développée au Royaume-Uni au début des années 2000. L'idée a semblé à ce point brillante que même la France s'est essayée à tenter une adaptation de la série avec François Berléand dans le rôle titre du directeur. Nul besoin de rappeler que si la série américaine a connu un succès extraordinaire, ce fut (très largement) moins le cas du show français.
En ce qui concerne le scénario de la série, The Office est sans nul doute l'exemple parfait que la simplicité est la sophistication suprême. En effet, le script brille par son côté classique en ce qu'il met en scène un petit groupe d'employés de Dunder Mifflin, une petite société de papier de Pennsylvanie, filmés à longueur de journée par une troupe de cameraman en vue de créer un reportage qui mettra du temps à voir le jour.
L'idée apparaît comme brillante et novatrice sur bien des aspects. Un tel choix permet de montrer au spectateur l'évolution des travailleurs au cours de leur vie, tout en justifiant les périodes de facecam de chaque employé qui font la spécificité de la série.
De plus, il faut louer le caractère constant de l'aspect comique de cette série. Après une première saison de rodage qui est globalement à oublier, les huit saisons suivantes parviennent à raconter sans cesse quelque chose de différent, sans tomber dans le travers des redondances et des facilités scénaristiques qui nuiraient au récit. Au contraire, chaque personnage connaît un véritable développement sans être laissé de côté. A ce titre, l'évolution du personnage de Dwight Schrute, adjoint au directeur régional - et non pas directeur régional adjoint - et betteravier de son état est sans aucun doute la plus incroyable.
De la même manière, l'ajout continuel de personnage au cours des saisons s'imbrique parfaitement dans la logique d'ensemble du show sans porter préjudice à sa qualité. L'idée est semblable en ce qui concerne la gestion des départs importants au sein de la série qui est très bien emmenée et se fait en douceur sans que le tout n'en pâtisse réellement. Ainsi, même après le départ du personnage principal, Michael Scott, le show restera divertissant et intéressant à regarder.
Le casting, quant à lui, est peut-être l'un des plus réussis de toutes les séries américaines. Brillant par son caractère hétéroclite qui permet de mettre en valeur une multitude de personnages tous plus différents que les autres, le choix des acteurs explique en partie l'aspect mémorable de la série. Steve Carrell campe à merveille le fameux Michael Scott, directeur de la filiale et autoproclamé "world's best boss". John Krasinski est brillant dans son rôle de Jim Halpert, commercial blagueur et amusant. Rainn Wilson, pour sa part, est lui aussi fantastique en Dwight Schrute.
En ce qui concerne le casting féminin, les actrices Jenna Fischer et Ellie Kemper (repectivement Pam Beesly et Erin Hannon) sont également à saluer.
Pour finir, de son côté, le spectateur a durant ces neuf saisons l'impression de connaître et de côtoyer les employés de Dunder Mifflin. Il sourit quand il voit la naissance et la concrétisation de l'idylle entre Jim et Pam. Il est triste quand il assiste au départ de Michael. Il se surprend même à apprécier la relation quasi fraternelle qui finit par se lier entre les opposés Jim et Dwight. Au final, il ressent les mêmes sensations que les personnages de la série, du pilote jusqu'à l'épisode final où il sent poindre une once de nostalgie. Il fait alors sien les propos du si singulier Andy Bernard, commercial de l'entreprise, lorsqu'il énonce qu'il "aimerait qu'il y ait un moyen de savoir que l'on est dans le bon vieux temps avant de l'avoir quitté".
The Office, c'est vrai que cette série c'était le bon vieux temps !
Créée
le 5 mars 2024
Modifiée
le 7 mars 2024
Critique lue 33 fois
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