La scénariste de The Last Empress, Kim Sun-Ok et son réalisateur Joo Dong-Min reviennent cette fois-ci avec un drama complètement extravagant, extrême et machiavélique. Sa parodie des riches les amène dans un ridicule exacerbé, prenant élan sur des personnages d’un ego démesuré et qui marchent au-dessus d’une mer égale à eux-mêmes. Des pauvres qui feront tout pour avoir le droit de se mélanger à cette richesse propre aux rois fastueux du XIVe siècle et dont la convoitise leur fait oublier de vivre.
Sur joué ou une volonté d’exagération ? Le fait est qu’on s’habitue à cette performance à la « Feux de l’amour » ou les dialogues se finissent toujours par des regards figés et ahuris. Où les méchants sont très méchants et où les gentils sont toujours prêts à passer de l’autre côté de la force pour arriver à leurs fins.
Le fil conducteur, le même que la géniale Twin Peaks, avec la question « mais qui a tué Laura Palmer » à la coréenne. Ce cluedo saturé de rebondissements, cette course au pouvoir et à l’argent, cette folie dénouée de tout complexe nous fait presque, je dis bien presque, regretter ces dramas où il ne se passe pas grand-chose pendant au moins quatre épisodes et qui nous donnent envie de regarder en mode rapide pour connaître la chute et passer à une autre chose. Ici, hors de question de louper une seule minute sous peine de se retrouver dans un virage hors de contrôle. Comme dans The Last Empress, les scènes se succèdent sans transition (comme dirait Poivre d’Arbor) accentuant le stress et souvent la dérision des situations.
Reste à espérer que la deuxième et la troisième saison feront aboutir tous ces détails en suspens et que justice sera faite.