Soap, journées épiques, critique sociale... les séries médicales, y compris les meilleures, s'appuient sur des angles éprouvés. C'est donc avec surprise que The Resident, série de network, propose un point de vue original : la corruption du milieu médical et pharmaceutique.
Certes, certaines séries s'y étaient essayées avant comme Hôpital St Elsewhere (qu'on retrouve Bruce Greenwood 30 ans après dans un autre rôle de médecin n'est pas un hasard), mais The Resident est l'une des rares à s'attaquer aussi frontalement à ce sujet. Malversations des labos, tests douteux, morts gênantes à dissimuler, lobbying de communication, chefs d'hôpital louvoyant entre intégrité et corruption... The Resident construit ses arcs feuilletonnants sur un thriller prenant et une critique d'une virulence assez inattendue sur un système médical laissé à l'abandon, défendu ardemment par une troupe de médecins héroïques mais débordés.
Cette originalité permet de passer outre des cas classiques de patients, du soap hospitalier un peu dépassé, et des personnages parfois trop lisses. Mais la soupe des cas quotidiens est souvent relevée d'une vision amère de la société américaine, mais plus combattive que désespérée.
Dans la jungle des séries médicales, The Resident tire brillamment son épingle du jeu.