Pour les fans de Luther, Rubicon et The Wire
Si vous avez aimé Luther, Rubicon et The Wire, alors The Shadow Line va vous combler.
Pourquoi ces 3 références ? Et bien l'histoire de ce flic anglais torturé et mal vu par sa hiérarchie nous rappelle immédiatement Idris Elba dans ce qui constitue l'autre grande série policière de la BBC. Le rythme très lent et le thème de la conspiration renvoient directement à la série d'enquête d'AMC. Enfin, puisque l'on observe un trafic de drogue sous tous les angles possibles, on est obligé de penser au joyau de HBO. Sauf que The Shadow Line, c'est encore mieux que tout ça réuni...
Cette série dramatique possède une ambiance bien à elle, et l'aspect sonore est tout bonnement incroyable. Hormis quelques notes de guitare hispanique ça et là, il n'y a que très peu de musique, et le réalisateur a eu la brillante idée de mettre en avant tous les petits bruits du quotidien dans le montage sonore. Il en ressort une impression d'oppression permanente, et cette sobriété d'ensemble nous permet de nous focaliser pleinement sur l'histoire. Autant vous le dire, il va bien falloir vous concentrer, car le scénario devient de plus en plus tordu tout au long des épisodes, mais au final, le spectateur est récompensé car la trame globale tient la route.
Outre son ambiance exceptionnelle, The Shadow Line possède un casting de très grande qualité. Si Rafe Spall (Jay Wratten) et Freddie Fox (Rattalack) habitent l'écran dans leurs rôles de petites frappes, c'est Stephen Rea (Gatehouse) qui ressort de ces 7 épisodes comme LE personnage mythique de la série. L'homme au chapeau et aux gants de cuir semble tout droit sorti d'un autre temps, et à la manière de Brother Mouzone dans The Wire, il se révèle absolument réjouissant à observer.
Bref, je ne saurais trop vous conseiller de regarder The Shadow Line : ce drame, malheureusement trop court, enterre à mes yeux tout ce qui s'est fait à la télé britannique et américaine depuis un paquet d'années.