La conscience morale est le nom que la lâcheté, fuyant la bataille, gribouille sur son bouclier.
Vic Mackey est un policier de la brigade contre le crime. Mais sa méthode hors du commun ne plait pas à tout de monde.
Saison 1 (8) :
J'ai tellement entendu parlé de cette série que ma curiosité a été titillée. Je m'attendais à voir encore une série dans le genre New York Unité Spéciale ou encore Les Experts ce qui est pas tout à fait le cas.
En effet on retrouve légèrement la répétition entre les différents épisodes. C'est sur il est dur de faire originale avec un thème si redondant. Et bien Shawn Ryan est arrivé à ne pas ennuyer son spectateur. Les histoires ne sont pas basées uniquement sur les enquêtes et les petites histoires qui les entourent. Ici la société et les problèmes qui peuvent subvenir autour sont mis en avant. Ainsi des sujets d'actualités comme l'homosexualité, le bien ou le mal ou encore la drogue font de cette réalisation une bonne œuvre.
Le réalisateur ne cherche pas à donner son avis. Il présente des faits aux yeux du spectateur pour qu'il réfléchisse sur ces différents thèmes. Et c'est ici qu'est le point fort. Souvent quand on essaie de nous manipuler, on a tendance à se braquer et faire l'inverse de ce que l'on nous présente. ici on suit cette unité à travers leurs périples et on se fait un avis tout seul sur ce qui se déroule sous nos yeux.
Pour les acteurs, le casting est très bien choisi, et notamment Michael Chiklis. Le cliché du flic baraque et qui est près à tout pour arriver à ses fins. Cela pourrait être un défaut mais le personnage est travaillé et ne donne pas l'impression au spectateur d'être régulier dans ses actes et paroles. Il réfléchit, évolue et fait marcher ses méninges pour trouver une solution. En outre les protagonistes de son équipe sont peu présent. Même si ils suivent le personnage principal on ne sait pas grand chose de leur vie. On ne distingue pas une personnalité qui progresse tout au long des épisodes. Peut être aurons-nous le droit à cela dans les prochaines saisons.
Pour la réalisation, la mise en scène est classique mais efficace. En effet elle ne relève pas d'une grande originalité mais satisfait le spectateur durant les différentes scènes. On pourrait mettre en avant un style qui ne fonctionne pas à chaque fois : le zoom avant. Il est difficile d'utiliser cette technique à bon escient. Et malheureusement il est souvent employé dans des dialogues en duos qui donne un air de série B. Mais la musique relève le niveau. On trouve toutes sorte de styles qui sont placés au bon endroit au bon moment. Elle permet au spectateur d'être plus au centre de l'action. Mais elle est surtout originale, car des morceaux de hard rock sont mis en avant qui est un style peu commun.
En somme The Shield saison une est d'une bonne qualité qui, on l'espère, ne sera pas gâchée par la suite.
Saison 2 (8) :
Ça y est, j'adore cette série. Elle est complétement immergeant, on ne quitte pas l'histoire une seconde.
Dans cette nouvelle saison, on a l'impression à certains moments de voir (je vais surement me faire taper dessus) du Breaking Bad. Sachant que cette série est sortie après, on aura plutôt tendance à dire que l'ambiance et l'évolution de l'histoire ressemble étrangement à The Shield.
Au niveau de la mise en scène, le spectateur à l'impression que le réalisateur a travaillé son jeu de caméra. En outre on le voit notamment avec son zoom qui est utilisé à meilleur escient. La ou dans la première saison il gâché les scènes, ici il donne un aspect documentaire. Ainsi le spectateur est plus encrais dans l'action.
Pour ma part le sujet le plus développé et intéressant dans cette deuxième saison est la famille. Que ce soit au niveau personnel ou professionnel, une analyse des relations nous est présentée. Dans les bons ou les mauvais moments, une famille est toujours présente et est prête à nous venir en aide. Cela peut paraître bateau, mais la série s'inscrit dans des valeurs qui lui sont chères.
Saison 3 (7) :
Pour cette troisième saison il n'y a pas grand chose à dire, tout est aussi bien travaillé que les autres saisons.
Contrairement à celles-ci il y a beaucoup plus de violence. Mais ce n'est pas de la violence gratuite ou gore, elle est implicite. Ce qui aujourd'hui est inhabituel car on pense que montrer des meurtres brutes et en directs et beaucoup plus marquant que sans le voir. Pourtant si cela est bien travaillé comme ici, cela nous choque beaucoup plus.
De plus au niveau de la pression, le spectateur est au même niveau que les personnages. On suit l'histoire en se demandant comment on va pouvoir sans sortir. On a même quelques petites idées qui ne sont pas bien légales.
Par contre on observe rien de nouveau. Serait-ce le début de la fin ?
Saison 4 (8) :
Dès le début les choses changent. Cela se produit dans l'épisode 3 : Nouveau Départ et il est bien venu. En effet on dirait que le réalisateur le savait. Au lieu de continuer dans sa lancée, il fait évoluer l'histoire pour booster à nouveau les intrigues. Ainsi les personnages progressent ce qui donne plus de réalisme à l'histoire. La manipulation s'installe de plus en plus et entraine le spectateur dans une certaine angoisse. Et la encore Shawn Ryan se relâche, il tape ou ça fait mal. Les États Unis et la religion c'est sacré ! C'est pas grave il s'en prend également.
En outre une chose peut déranger, certaines scènes sont adaptées pour que les personnages se rencontrent, pour que l'histoire continue.
En somme le spectateur ne s’ennuie toujours pas devant ces policiers un peu spéciaux.
Saison 5 (7) :
Pour cette cinquième partie il n'y a pas grand chose à dire. La qualité reste presque identique. Un démarrage et un final en trompe mais un milieu peut être un petit peu redondant. Une évolution de l'histoire et des personnages simple mais toujours présente.
Saison 6 (7) :
Pour cette avant dernière saison ça se ramollie. Pour ma part même si l'histoire est toujours intéressante une certaine lassitude commence à se faire apparaitre. Ce n'est pas pour autant que le scénario stagne ou que cela ne devienne plus intéressant, mais la curiosité commence à prendre une part importante dans le fait que le spectateur continue à regarder.
La profondeur de la série commence à perdre un peu de son éclat au profit de l'action et du suspens. On n'est pas obligé de parler de défaut, juste une progression de l'intrigue moindre.
En espérant que le niveau de la dernière saison soit remonté.
Saison 7 (7) :
Il est dommage de ne pas finir sur une saison qui glorifie le tout. En effet le réalisateur continue sur sa lancé et reste dans son schéma narratif du début. Vous allez me dire que justement c'est cela qui fait sa qualité. Oui on est d'accord, mais pour ma part elle perd en crédibilité et en réalisme Le scénario est plus basé sur la continuité de celui-ci que sur une histoire plausible.
En outre le final est très intéressant au niveau de l'évolution des personnages. Le spectateur assiste jusqu'au bout à ses personnages qui essaient de se débattre pour conserver leurs biens les plus chers.
Le final de la saison n'est quand même pas décevante est donne une morale assez triste mais vraie.
Conclusion (8)
En somme The Shield est une très bonne série autant pour ses comédiens, sa réalisation ou son scénario. Le spectateur ne décroche pas souvent et suit avec plaisir chacun des personnages. Surement la meilleur série de 2002.
Même si ma moyenne des notes est 7,4, l’œuvre dans son ensemble mérite un 8.