J’avais découvert Wallace Chung lors du visionnage du drama "General and I". Malgré de sérieux problèmes d’effets spéciaux tout pourris et de perruques mal camouflées, j’avais quand-même apprécié ce drama qui flirtait légèrement par moments avec le Xianxia.
Et comme de base j’apprécie beaucoup les séries d’époques, je me suis tout naturellement jetée sur "The Sword and the Brocade".
Micro résumé :
Luo Shi-Yi, fille de concubine et brodeuse talentueuse doit épouser Xu Ling-Yi, le mari de sa demi-sœur qui vient de mourir et ainsi garantir que son neveu reste l’unique héritier de cette famille riche et influente.
Les décors, les costumes, la musique, la lumière, les maquillages (et les perruques), tout y est impeccablement soigné et mine de rien ça aide beaucoup pour l’immersion.
Dans ce genre de drama on retrouve naturellement un lot d’intrigues, de mensonges et de manipulations qu’on pourrait avoir si l’histoire se passait au palais impérial (en moins violent tout de même).
On retrouve également un certains nombre de personnages qui peuvent paraître clichés, notamment du côtés des antagonistes, mais la force de l’écriture fait qu’une nuance y est apportée, rendant ces personnages plus crédibles que prévu.
Même du côté des gentils des nuances sont apportés car finalement, même en pensant agir pour le bien et l’honneur, on peut faire du mal aux autres.
De la nuance donc et de l’intelligence, notamment dans l’évolution de la relation entre les deux héros qui se construit petit à petit de part et d’autre. On comprend pourquoi ils finissent par s’aimer et c’est assez beau à voir car ça ne sort pas de nulle part en mode « il m’a touché la main une fois je l’aime pour la vie ».
Même si le synopsis et le déroulement de l’histoire dans sa globalité ne sont pas révolutionnaires, on a vraiment l’impression de plonger dans le quotidien de cette entité familiale, un royaume dans le Royaume où l’honneur du nom et le respect des règles est plus important que l’individu, une sorte de représentation permanente où hommes et femmes ont un rôle très précis à jouer et ne doivent surtout pas s’en écarter. Un monde dans lequel l’épouse officielle doit composer avec les concubines… Qui malgré un statut et une vie qui peux paraître confortable de prime abord, sont bien souvent négligées, esseulées, rabaissées, maltraitées. Un sort pas si enviable donc, qui pèse également sur les enfants nés de ces unions, continuellement rappelés au statut inférieur de leur naissance.
(Merci au scénariste d’avoir réussi à traiter ces sujets délicats sans tomber dans la caricature, et aux acteurs pour leur interprétation.)
The "Sword and the Brocade" est un drama beau et intelligent, et je ne saurais trop vous conseiller de le voir (ou de le revoir, pour ma part je viens de le faire).
À noter tout de-même : bien qu’il reste dans la norme de ce type de drama, 45 épisodes c’est peut-être un peu trop ("General and I" en faisait 62 et c’était clairement trop long).