J’ai aimé ce drama malgré ses défauts et bizarreries qui m’ont parfois fait doucement rigoler (alors qu’il y a clairement zéro humour tout au long des 12 épisodes). Le drama IRIS, plus vieux de 10 ans, m’avait fait le même effet.
C’est un mélange subtile entre Terminator (pour le physique de Namkoong Min), James Bond et Jason Bourne, c’est l’histoire d’un agent de terrain de premier plan au Service national de renseignement (SNI), sur fond de guerres intestines entre les différents services du SNI. Après avoir disparu un an auparavant au cours d’une opération secrète en Chine, qui s’est mal terminée, et être devenu amnésique, il retourne dans l'organisation pour trouver un traître interne qui l'a laissé tomber dans l'abîme.Les premiers épisodes ne m’ont pas impressionnée plus que ça (sauf bien sûr la première séquence du premier épisode, qui annonce la couleur).
J’ai trouvé compliqué à suivre les diverses mouvances « ennemies » entre les services SNI et les différentes relations avec les gangs mafieux, mais finalement, une fois qu’on a compris qui est qui et qui fait quoi, ça va mieux. D’autant plus que, régulièrement, NKM fait une pause dans son appartement (le fameux mur avec photos et flèches directrices ) et re-déroule rapidement l’histoire, ce qui m’a beaucoup aidé.
L’histoire décolle vraiment au bout du 4e épisode, au fur et à mesure que le héros retrouve la mémoire et qu’on découvre petit à petit le vrai méchant (mais alors vraiment méchant). Le côté très intéressant de ce drama, ce sont les sujets abordés : la collecte et l’exploitation des données personnelles des citoyens (on pense très fort au scandale Facebook-Cambridge Analytica en Grande Bretagne lors du référendum sur le Brexit), la surveillance des citoyens, la dépendance au tout connecté, le piratage des objets connectés avec des objectifs criminels, bref, ça nous fait nous interroger sur la fragilité de nos sociétés et sur la manière de nous en protéger.Le scénario développe de très bonnes idées et est crédible (enfin pour moi qui ne connaît pas du tout ce milieu), les acteurs sont tous bons, la BO est discrète mais efficace, les images sont impressionnantes.
J‘ai eu beaucoup de mal avec la transformation physique de Namkoong Min, et même après avoir vu la fin, je ne comprend toujours pas son intérêt. Pour faire bref, je trouve qu’elle ne sert strictement à rien, sauf peut être à impressionner la ménagère coréenne de moins de 50 ans. J’ai parfois même eu mal pour lui, à le voir marcher tel un ballon gonflé à l’hélium et prêt à s’envoler .
Les bizarreries :
-En dehors du fait que certains se font canardés et ressortent de l’hôpital 2 jours après d’un pas décidé comme qui rigole (un grand classique), j’ai noté quelques absurdités mémorables : NKM détruit la voiture de sa collègue à la fin d’une course poursuite endiablée dans les rues de Séoul. Dans l’épisode d’après, la collègue en question conduit sa voiture, comme neuve. Soit les carrossiers coréens sont les rois du monde, soit c’est une bourde de l’accessoiriste. NKM se promène du début à la fin du drama avec un pansement au poignet droit (genre bandage strap) alors qu’on ne se rappelle même plus pourquoi il l’avait et alors qu’il se castagne à tours de bras avec tous les méchants qui passent. Et en plus, il y a quelques scènes dans l’épisode 9 où le pansement disparaît Il y en a quelques autres comme ça qui, bien sûr, ne me reviennent plus . N’hésitez pas à en mettre en commentaires si vous en avez vus !