D'une manière douce, qui se laisse découvrir petit à petit, sur les secrets des personnages et leur passif, on en sait plus. Mais la violence de leur histoires nous accapare, leurs peines et leurs manières de s'en sortir nous inspire. Tout en retirant un voile, d'une manière douce et lente, sans surprise aucune, on reste toutefois horrifié devant la laideur de ce qu'est l'humain.
Le personnage d'Anna et sa famille incarne la bonté même, en contradiction de cette misère de la vie, un îlot qui ne fait pas sombrer cette série dans un voyeurisme. Jamais vulgaire, jamais pitoyable, on présente tout simplement des humains entiers qui veulent s'en sortir. Sans prétention ou sans lamentation, on se sent proches des personnages, car on se dirait qu'on agirait ni plus ni moins qu'eux. Cette proximité avec les personnages, cette justesse de représentation du réalisateur fait qu'on s'identifie facilement à l'un ou l'autre, en toute simplicité.
Et leur passif violent nous prend à la gorge d'autant plus. C'est une série qui aborde des inconnus, des gens simples mais qui nous marqueront. Autant dans leur choix face à la personne qui a détruit leur vie et leur argumentaire.
Le meurtre facile et implacable, plein de haine pour l'un et la rédemption pour l'autre. Comble de l'ironie, "tu es pleine de haine, tu es vide" par celle qui a cédé à sa haine.
Une très belle leçon cinématographique, d'un déroulement lent mais qui ne nous laissera jamais indifférent à la fin.