Comme souvent chez le "récent" Ryan Murphy (série Nip/Tuck mise à part), un concept intéressant voire alléchant sur le papier se termine en eau de boudin.
Si grande fut ma déception, ce n'était qu'une demi-surprise tant je commence à connaître le bonhomme et ses travers artistiques.
Tout d'abord le postulat de départ, bien qu'attisant la curiosité, semble après visionnage trop mince pour tenir la durée sur 7 épisodes (une oeuvre en 2 voire 3 épisodes aurait suffit).
Dans cet univers très "Wisteria Lane", où le prix des maisons au mètre carré est inversement proportionnel à la sanité d'esprit de ses habitants (par ailleurs un peu trop liftés pour être honnêtes), trop d'invraisemblances, de comportements contraires à la logique
non mais franchement le rachat de la maison par l'agent immobilier jouée par Jennifer Coolidge : quel est le sens de cette décision ?
et un global manque de rythme (malgré la multiplication de fausses pistes qui très vite tournent en rond) empêchent The Watcher de réellement décoller.
L'emploi d'une musique lourdingue hors de propos "censée-faire-peur" (un tic récurrent des séries de Ryan Murphy) m'aura également passablement énervé.
Parmis les éléments à sauver : quelques jumps scares bien sentis (notamment lors des scènes d'intrusion dans la maison - à mon sens insuffisamment exploitées), de beaux vêtements notamment chez Naomi Watts, très classe alliant (haut en cachemire) blanc sur (verre de vin) blanc et des jeux de couleurs travaillés (souvent dans les vêtements, l'obsession de l'apparence de Murphy sans doute).
Une mini-série honnête pour un "binge-watching" d'Halloween donc, mais ne vous attendez pas à quelque chose de mémorable ...