Choisir un pape jeune (il a quarante sept ans), qui fume et n'hésite pas à ruer dans les brancards avec ses cardinaux et ses fidèles,ça ne peut pas passer inaperçu. Paolo Sorrentino, habitué à un cinéma percutant visuellement et dans les dialogues, ne peut être qu'un bon showrunner pour The Young Pope car il a le goût du souffre et de la dissonance. Jude Law est aussi l'acteur idéal pour incarner la subversion dans la fonction papale mais aussi le doute et le jeu. Loin d'obéir à l'étiquette, le personnage de Pie XIII est un expérimentateur qui a décidé de changer l'identité et les habitudes du Vatican pour le meilleur et pour le pire. Je suis impatient de voir la suite et de voir la marge de manoeuvre de Paolo Sorrentino, fervent apôtre de l'art du contre-pied.