([S1] : spoilers soft) Absurde mais addictif

Vous vous souvenez de celleux qui s’insurgeaient que les ados de Riverdale faisaient bien trop de trucs d’adultes ? Je voudrais leur montrer Tokyo Revengers, juste pour le fun (et que leur cerveau explose) !

Parce que faut quand même l’avaler, le coup des Al Pacino en couche culotte. Franch’ment, ça aurait changé quoi de faire du protagoniste un lycéen plutôt qu’un collégien ? À part rendre ça un poil plus crédible, ou au moins un peu moins lunaire…

Mais une fois qu’on a accepté cette absurdité et qu’on a pris sur soi d’oublier consciemment l’âge des protagonistes, l’histoire se tient et on accroche.

L’histoire d’ailleurs, kécécé ?

Tout ému d’apprendre le décès de son premier amour (Hinata), Takemichi Hanagaki, jeune loser à deux doigts de se faire virer de son boulot nul, se découvre le super-pouvoir de remonter le temps. Mais attention, c’est précis car il remonte le temps de 12 ans très exactement. Et pour revenir, puis repartir, il doit serrer la main de son ancien beau-frère (Naoto), pas un high-five, pas un check, non non il lui serre la main.

Aidé des informations que Naoto obtient sur l’organisation du Toman à l’origine de la mort d’Hina, Takemichi se donne pour objectif d’influencer le passé pour changer le futur et sauver ainsi celle qu’il aime toujours.

Vous remarquerez que le timing est un art : Hinata décède, PAF, Takemichou peut remonter le temps. C’est beau, ça m'émeut.

Tout ça ne m’a pas empêché de m’enfiler la première saison en 1 week-end. Parce qu’au fond, une fois l’intrigue lancée, on veut savoir. On veut savoir jusqu’où le héros devra aller pour véritablement sauver sa dame. On veut savoir à quoi ressemblera le futur (ou est-ce plutôt son présent ?) une fois certains événements changés.

Les personnages, eux, sont à la fois totalement clichés et attachants quand même. Entre les bad boy au grand cœur et le héros pleurnichard entouré de sa bande d’amis fidèles, reste que j’adore voir Mickey swinguer entre son comportement d’enfant capricieux (où est mon drapeau ?!) et le chef de gang sans peur et sans remords.

Draken, cliché de l’ado forcé de grandir trop vite, reste mon chouchou même si je surveille de près sa relation avec Emma. Je le soupçonne de pratiquer le braedcrumbing* et ça, c’est pas cool !

Parlons d’Emma, parlons des filles… Il y en a 2 dans cet anime et leur rôle se résume à être des love-interest. Dommage.

Pour finir, l’animation. N’étant absolument pas experte sur le sujet, c’est vraiment un signe que même moi je puisse voir qu’il y a un problème.

Quel problème ? Les plans fixes sur des lampadaires et autres nuages pendant les scènes de baston, preuve qu’elles étaient sûrement bien trop chères à animer. Même chose pour les 2 premières minutes de chaque épisode reprenant la fin de l’épisode précédent. À ce niveau de recyclage c’est de l’écologie.

Et si même moi j’le vois, c’est un peu triste !

En conclusion : Un anime pas exempt de défaut, utilisant parfois quelques clichés du genre, mais qui reste addictif et assez intéressant pour qu’on ai envie de connaître la suite.

À regarder en buvant un muscow mule, le vendredi soir en rentrant du boulot, épuisé par la semaine.

* : Le breadcrumbing, ou la méthode dite des miettes de pain, consiste à accorder des marques d'affection juste assez régulières pour donner envie à l'autre de s'engager dans l'échange amoureux, mais sans vraiment nourrir la relation.