Les secrets de la tête

Himitsu - Top secret est un anime des studios Madhouse qui nous emmène dans un futur pas très lointain (2055) où la technologie a fait un bond concernant l’imagerie mentale. En effet, une machine, l’MRI (pour Memory Reproduction Imaging), permet de visualiser la mémoire de personnes décédées (alléchant ^^). Très pratique donc pour résoudre des affaires de meurtres. C’est là qu’interviennent les personnages de la série car ils font partie d’une section spéciale de la police…accrochez-vous : la section 9 (bah voyons ^^).

Mais ici rien de SF. Les enquêtes, sur un ou plusieurs épisodes, sont en majorité intéressantes, parfois un peu glauques et dignes d’un bon thriller. Puis à chaque affaire son lot de questionnements éthiques sur l’utilisation de l’MRI et sur l’intrusion dans les souvenirs des victimes. J’avoue que c’est parfois répétitif, surtout de la part de Aoki, le nouvel arrivé dans l’équipe qui a encore des doutes et des préjugés sur la méthode.

Justement, parlons des personnages. Au début on a vraiment du mal à s’attacher à eux car leur traitement reste assez superficiel, mais au fil du temps on s’aperçoit que des informations sur chacun sont diluées au cours des épisodes, prenant ainsi leurs places dans l’intrigue. Une intrigue qui devient du coup de plus en plus personnelle et qui aboutit à un final qui nous laisse dubitatifs mais non sans une certaine poésie. Il faut savoir que la production a dévié du manga original, ce qui est ici appréciable car l’histoire est construite pour s’adapter au format des 26 épisodes et elle se déroule à la bonne vitesse pour se clôturer tout à fait.

Malgré des imperfections dans l’animation, certaines incohérences et des personnages qu’on aimerait quand même approfondir un peu plus, la série est assez réussie dans l’ensemble. Le gros bémol pour moi, c'est Maki-san, le commissaire principal qui a une tête de personnage de yaoi, ce qui le rend assez peu crédible. C’est dommage que la mangaka soit un peu trop portée sur le shojo, mais qu’elle n’en ait pas fait un personnage féminin qui aurait eu plus d’impact.

Donc, un plot plutôt intéressant qui essaye d’apporter une dimension psychologique et éthique à l’utilisation de nouvelles technologies qui dépouillent un peu plus l’humain de soi et de ce qu’il lui reste de himitsu (=secrets).