L'autre fois je regardais « Touche pas à mon poste ! » chez des amis, ce n'était pas la première fois, et puis il me vint l'idée de voir si on pouvait donner une note à une émission sur SensCritique.com... et oui ! On peut ! Eh bien allons-y...
Zéro, c'est la note que je donne à cette émission. Je sais, je sais, vous allez me dire : « Hey, nous prend pas pour des jambons, on voit bien que tu as mis 1. » Oui, c'est sûrement ce que vous voyez. Sachez seulement que l'on peut mettre 0 dans le cas où « l'œuvre » atteint des sommités de nullité et que l'univers l'a bien senti, car SC écoute l'univers. Et puis, on en dit beaucoup de bien, du genre : « Ce n'est ni fait, ni à faire », et on rajoute même : « C'est à défaire ». Voilà pour la petite histoire du zéro.
Du coup, pourquoi une note aussi extrême pour l'une des émissions les plus regardée de France ? Déjà, ce qui fait du chiffre n'est pas forcément bon ; j'aurais même tendance à fuir les chiffres... On me dira que je suis anticonformiste et que c'est dommage. Je vous dirais que vous avez à moitié tort, et justement l'anticonformisme c'est un peu de ça que ça parle, « Touche pas à mon poste ! ».
C'est un talk-show où plusieurs chroniqueurs se réunissent autour d'un animateur (apparemment « vedette ») pour discuter de choses et d'autres à propos de l'actualité télévisuelle. En gros, on a fait une émission à la télé pour parler d'émissions télé. Wow !
Après, vous prenez un plateau tout blanc avec plein d'écrans, un pupitre et deux tables entourées d'un public « échantillon d'une vrai-fausse France jeune et dynamique » et vous avez là l'environnement idéal à la création d'une pure merveille audiovisuelle. Ou pas. Il faut dire que ça casse pas trois pattes à un canard ; c'est terriblement convenu. M'enfin bon... si c'est ça qui « marche »...
Maintenant, parlons du plus intéressant, le cœur de l'émission, le contenu. Autant le dire tout de suite pour ceux qui en ont déjà marre de lire cette critique, mais qui sont tout de même arrivé jusqu'ici : c'est d'la merde. De base, la télévision ce n'est pas intéressant. C'est, à mon sens, une chose qui n'est et ne sera jamais un art. C'est chiant à regarder la plupart du temps, alors d'en parler... mon dieu ! Et puis l'équipe de « Touche pas à mon poste ! » choisi bien évidemment de parler des plus belles merdes de la TNT (TF1, M6, W9, NT1, NRJ12, whatever...). On y aborde des sujets de fond tels que :
- « Valérie Damidot aurait dit que... »,
- « Moundir a encore frappé »,
- le journal télévisé de M6 va prendre 2,2154 minutes en plus.
Bref, du haut niveau ! Le fond pue du cul, il n'y a aucune réflexion de toute part, mais... mais l'équipe se marre bien. C'est avant tout le but de cette émission : faire rire et divertir. Pour cela, il n'y a pas de limites et Hanouna et ses compères l'ont bien compris (j'y reviendrai dans un instant).
Ironiquement, le plus drôle ce sont les gens qui ont été choisi pour animer l'émission : des has-been, des nuls, des cons, des inconnus (pour pas dire « râtés »), des sous-genre, et j'en passe. Ces gens, je ne les connaissais pas avant « Touche pas à mon poste ! » et maintenant je regrette de connaître ne serait-ce que leur nom. Voyez-vous, ça fait pas bon genre de savoir qui est Enora dans mes soirées mondaines. Alors, on se demande qui sont ces gens pour parler de télévision, lorsqu'eux-même ne savent pas en faire ? Question à 1€.
Le plus détestable c'est la façon dont ils parlent des choses, des gens, et d'eux-même. Ils ne respectent rien... Rien ! Même pas eux-même. C'est raccord avec presque tout ce qui se fait à la télévision, vous me direz...
Machin insulte Truc-muche de branle-couille tandis que Bidule se fait taxé de suce-boules par Je-sais-plus-quel-est-son-nom-m'enfin-peu-importe, et ça en permanence, tout le temps, depuis des années. Comment font-ils pour vivre avec eux-même ? Question à 1 000 000€.
Ils passent leur temps à humilier les gens, et lorsqu'on les critique pour ça ils se défendent en disant que « c'est leur boulot ». Alors, d'une, faut assumer ses conneries (ma mère me l'a toujours dit) et, de deux, c'est ce que Kurt Franz a sûrement dit lorsqu'on a découvert qu'il avait participé au meurtre d'un million de personnes.
Du coup, je réitère ma question : comment font-ils pour vivre avec eux-même ?
Moi, c'est simple, je ne regarde pas D8.