Popcorn 1er choix.
Alan Ball, c'est avant tout Six Feet Under, une série qui approche la perfection sous tous les angles. Et si t'es pas d'accord, c'est que t'as pas compris et c'est comme ça. Alors avec True Blood, on...
le 15 oct. 2010
40 j'aime
6
Saison 1 (8/10) :
À une époque où les vampires sont synonymes de gars inexpresssifs tout blancs et d'un intérêt plus que limité, Alan Ball, le génial créateur de « Six Feet Under », décide de reprendre les comparses du Comte Dracula à sa sauce, et c'est jubilatoire. Que ce soit le cadre moite de la Louisiane, les personnages réjouissants car souvent complètement décalés et échappant brillamment aux stéréotypes ou encore une idée de départ des plus astucieuses (les vampires font désormais partie intégrante des humains grâce à un substitut de sang pour se nourrir sans tuer), cette première saison de « True Blood » étonne par son audace, son inventivité, mais aussi par sa réelle capacité à construire une intrigue, une ambiance sans jamais baisser le pied niveau rythme ou rebondissement : décidément, Alan Ball est un grand. La deuxième saison, vite!
Saison 2 (9/10) :
Si les premiers épisodes laissent présager un léger essoufflement, Alan Ball nous rassure rapidement pour nous offrir une saison encore plus riche que la précédente. Il faut dire que nous sommes désormais parfaitement acclimatés à cet univers peuplé de créatures bizarres, où la critique de l'Amérique profonde et évangéliste va de pair avec un monde fantastique d'une richesse inouïe. C'est drôle, inventif et sulfureux : un mélange a priori improbable apparaissant pourtant comme une évidence à l'écran, à l'image de ces nombreux personnages au milieu duquel on nage en définitive avec plaisir.
De plus, l’œuvre a l'habileté d'affiner son scénario en y intégrant juste ce qu'il faut de flashbacks pour évoquer le passé de Bill, sans oublier de nous offrir une méchante d'anthologie (sublime Michelle Forbes), offrant à la série une dimension érotique décapante. Bref, HBO nous prouve une fois encore leur incroyable capacité à transformer presque tout ce qu'il touche en or : espérons maintenant que les aventures de Sookie et les vampires (je sais, j'ai déjà fait mieux) restent aussi passionnantes jusqu'à la fin...
Saison 3 (7/10) :
Soyons clairs : si cette saison était la première ou s'il n'était question que de comparer avec le tout-venant, ces sept étoiles se seraient transformées en huit ou neuf à la vitesse de l'éclair. Oui mais voilà : les deux succulents premiers volets sont passés par là, et il faut avouer que celui-ci est un petit cran eu-dessous. L'effet de surprise commence bien sûr à s'estomper, mais cela était déjà le cas dans la saison précédente, et pourtant celle-ci était une réussite totale. Cela s'explique peut-être par une intrigue moins intense et des relations entre les différents personnages ne se renouvelant pas suffisamment, ne permettant pas un aboutissement total quant à ce qu'avait pu proposer jusqu'ici « True Blood ».
Ne faisons toutefois pas trop la fine bouche, car l'impression reste très globalement positive. Au-delà d'une interprétation toujours impeccable (mention spéciale au nouveau venu Denis O'Hare) et d'une réalisation au cordeau, la série d'Alan Ball reste une expérience à part, très souvent barge, très saignante, très sexuelle et même assez violente, sa liberté de ton et la pertinence de son propos étant en revanche intacts. Bref, si les premiers signes d'essoufflement font donc leur apparition, ce troisième volet, tout aussi brillant visuellement, n'en est pas moins un savoureux moment de télévision : reste à savoir combien de temps cela durera...
Saison 4 (5/10) :
J'avais beau sentir que la série battait déjà de l'aile lors de la saison 3, je ne pensais pas que la chute serait encore plus violente ici. Bon, on garde toujours cet univers singulier avec ses dialogues parfois très « mordants » et cette belle photographie portée sur les teintes obscures, cela ne prend plus. Les personnages nous intéressent souvent moins (et encore, je reste poli concernant l'insupportable Arlene), l'intrigue est nettement moins dense, voire assez répétitive et on ne ressent plus cette volonté de créer, de surprendre, de « choquer ».
Après, tout n'est pas raté non plus, et je dois même dire qu'au milieu de la saison, la série retrouve un second souffle avec plusieurs moments très bien sentis et un « esprit » nettement plus percutant. Hélas, ce net regain de forme sera sans suite, l'ensemble retombant dans une certaine platitude pour la conclusion de cette quatrième saison. Je n'irais pas jusqu'à écrire que « True Blood » est devenue une série banale, mais nul doute que son âge d'or semble déjà très, très loin... Décevant.
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Créée
le 26 avr. 2018
Critique lue 224 fois
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