Tout d'abord, la réalisation. Couleurs saturées, plans larges et fixes avec image coupée en 2 par l'horizon, plans plutôt longs (on est loin des multiples plans à la seconde des séries américaines).
Ensuite les acteurs. Si l'on retrouve Nathan Stewart-Jarrett (Curtis dans Misfits) et son air légèrement ahuri, les autres sont inconnus du public francais. Mais ils ont une présence incroyable. Fiona O'Shaughnessy (jessica hyde) en psychopathe, Neil Maskell (arby le tueur fou), Paul Higgins (le fonctionnaire faible et paumé) et quelques autres sont vraiment bluffant.
Enfin le scénario, qui, s'il peut sembler confus, mélange avec habileté théorie du complot et second degré.
En 6 épisodes, on est scotché, on va de surprise en surprise, on est malmené, tout en évitant les figures imposées du genre (pas de cliffhanger à la fin de chaque épisode, par exemple). Ajoutons à cela une violence froide (le sang gicle facilement des boites craniennes et souvent sans émotion) qui risque de rebuter certains (la scène de torture du premier épisode est certainement le passage le plus éprouvant) et une musique atypique qui ajoute une ambiance quasi-comique à certaines scènes et on obtient l'une des meilleures séries de ces derniers temps, une série sans demi-mesure, que l'on aime ou que l'on déteste, mais qui ne laisse certainement pas froid.