Créé par le scénariste Toshihiro Hirano et dessinée de la main de sa propre fille, la talentueuse Narumi Kakinouchi, Kyuuketski Miyu réinvente le mythe du vampire avec une virtuosité, une finesse, une poésie et une élégance d'écriture toute empreinte de tradition et de culture japonaise.

Personnage ambigu, tragique, glacial et atypique, Miyu, vampire piégé dans son corps d'éternelle jeune fille, condamné à ne pas pouvoir se lier avec qui que ce soit, à ne jamais pouvoir aimer, se voit dévolue la lourde et solitaire tâche de protéger le monde des humains des intrusions de créatures spectrales nommées Shinmas, esprits de l'obscurité exploitant et se repaissant des faiblesses des humains qu'ils asservissent... Ni enfant, ni adulte. Ni humaine, ni monstre. Ne pouvant qu'anéantir, jamais sauver. Ne survivant qu'en buvant le sang de victimes auxquelles elle offre un odieux semblant d'immortalité figée, impersonnelle et inhumaine. Avec, pour unique compagnon, Larva, une ombre mystérieuse, silencieuse et masquée prêt à mourir pour elle... Ou là pour la tuer ?


Aussi ambiguë et fascinante que son héroïne, l'histoire se décline et se développe à travers de nombreux romans, mangas (dont des spin-off consacrés à des personnages secondaires), OAV (animés directement commercialisés en vidéo) et série TV, chaque support apportant sa pierre (complémentaire) à l'édifice, son point de vue particulier sur ce qui finit par devenir mythologie à part entière.

Au sein de cet ensemble, les mangas, notamment, se distinguent par leur trait aérien, éthéré, fluide, presque vivant, tout en volute, en estampes, en esquisse, là où les versions animées se font plus lisses et "enfantines", n'en contrastant que plus avec la froideur du propos et les musiques fantomatiques d'un Kenji Kawaii (pour les OAV), en passe d'être mondialement promu "illustre compositeur" pour les inoubliables musiques du non moins inoubliable Ghost in the Shell.

Quoi qu'il en soit, et quel que soit le média envisagé : une oeuvre unique, saturée de mélancolie, de nostalgie, d'ombres et d'éclats de lune, sombre jusqu'au dépressif, noire jusqu'à l'absence totale d'espoir...

Humaine jusqu'au frisson.
Liehd
9
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste L'animation japonaise, c'était vachement mieux avant.

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le 27 janv. 2014

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Liehd

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