Tout d’abord, je précise que c’est ma première critique, soyez donc indulgent chère communauté.
En cette année 2022 post-covid où les plateformes de streaming semblent avoir quasi achevé la transition salles obscures - plateau TV, et avec le tsunami de contenus qui sort en flux tendu, Vers les étoiles semble être un ovni égaré parmi le reste de l’offre planétaire. Quasiment passé inaperçu, je suis tombé dessus après avoir lu quelques rares avis plutôt positifs.
Le topo, vous l’avez et d’autres critiques en parleront surement bien mieux que moi, je ne m’attarderai pas là-dessus.
Non, ce qui me pousse à écrire cette critique, c’est pour dire ceci : MERCI de réaliser encore des séries avec un tel rythme, à savoir lent tout comme ses protagonistes de 3è âge. Pardonnez moi, mais c’est en tout cas la première série à laquelle je m’intéresse où des seniors sont les héros, et c’est également un bel hommage à cette génération si souvent délaissée dans nos sociétés du « Young Forever ». C’est osé, et ça fait du bien.
Comme dit plus haut, c’est lent, ça prend son temps, tellement même, mais c’est quasi toujours justifié. L’intrigue avance à pas de mouche, mais la conclusion de l’épisode 8 récompense notre attente. La photographie est belle, très belle même, et dessert d’ailleurs très bien les quelques plans SF sur la dite planète de notre couple retraité. Le montage y est également pour beaucoup, exit les coupes ultra rapides comme on s’habitue de plus en plus à voir (tout comme au cinéma hein), façon « eh je t’en mets pleins la vue parce que sinon tu vas regarder ton téléphone ». Vers les Étoiles est bien plus qu’une série SF, d’ailleurs je dirais que c’est moins de la SF qu’une ode aux relations familiales, aux drames qui peuvent s’y vivre, à la mélancolie du temps ou bien à la question des générations. Pas sur en effet que ça touche un ado abondé au Marvel, mais bon, c’est pas la cible.
Qu’à cela ne tienne, j’ai lu quelques critiques qui se plaignaient de la lenteur de cette oeuvre, et bien pour moi c’est ce qui en fait son charme, lent ne veut pas dire chiant. Il s’y passe des choses, la relation entre Jude et nos deux protagonistes évolue en même temps que l’intrigue de fond, à savoir le mystère qui se cache derrière ces fameuses portes geospatiales. Les éléments sont donnés au compte goutte certes, mais cela évite les incompréhensions ou incohérences loufoques qu’on peut trouver dans bien d’autres oeuvre du genre qu’on voit aujourd’hui.
Grosse mention pour Simmons et Spacek, qui livrent une magnifique prestation, et qui donnent envie d’aimer et d’être aimé au troisième âge.
Chapeaux les artistes, et vivement une prochaine saison parce qu’il y a de l’intrigue là-dedans,
Hugo