De la même manière que Game of Throne, la série diffusée sur la chaîne History repose sur un triptyque. En effet, dans ce drame historique, réalisé par le scénariste et producteur de télévision britannique Michael Hirst (également créateur de la série Les Tudors), il est tout à la fois question d’amour, de gloire et de trahisons.
En ce sens, la série canado-irlandaise, suivant les pérégrinations d’une tribue viking unifiée autour de leur chef charismatique Ragnar Lothbrok, ne fait pas des femmes de simples plantes vertes destinées à assouvir les désirs sexuels de ces hommes à barbe. Et pour cause, aussi redoutables et incisives que les hommes du Nord, celles-ci n’hésitent pas à combattre à leurs côtés et ne sont pas les dernières pour poignarder leurs homologues masculins. Pour autant, les moments charnels ne manquent pas. Omniprésents même, les scènes de sexe témoignent parfois de la rudesse de ce peuple venu des contrées de la glaciale Scandinavie.
Vikings se caractèrise encore par ses luttes de pouvoir. En proie à une organisation féodale, le fermier Lothbrok, guidé par les dieux, doit se défaire des liens vassaliques asservissants du jarl Haraldson avant d’explorer la richesse des territoires de l’Ouest. L’ascension de Ragnar passe alors par le renversement du pouvoir en place et l’unification des diverses peuplades barbares.
Ce chambardement est l’occasion d’admirer les combats épiques que se livrent les vikings dans ces affrontements claniques. Hache et bouclier à la main, les compatriotes de Lothbrok étrillent leurs ennemis, faisant couler le sang à grands flots. Aussi, lors de ce ménage local sanguinolent, les premières alliances se font de même que les trahisons pointent leur nez.
Et c’est bien ce dernier aspect caractéristique de la série qui en fait tout le sel et qui rythme par la même les 10 épisodes que composent chaque saison. La montée au pouvoir du héros n’étant pas du goût de tout le monde, ce dernier doit faire face à des retournements de veste ou encore des vengeances. Ces trahisons, loin de l’affaiblir, renforce son hégémonie dès lors qu’il parvient à mâter le traître en question. Il en est différemment lorsque la trahison vient de ses plus proches alliés.
Par ailleurs, Vikings, proche du docu-fiction, reconstitue à merveille les us et coutumes de ce peuple de même que les paysages dans lesquels ils évoluaient. Ainsi, drakkars, costumes traditionnels, cérémonies religieuses ou encore banquets victorieux se mêlent au décor typique de la péninsule scandinave. Les détails de l’époque fourmillent et participent en conséquence à l’immersion.
Enfin, une palette de personnages assez impressionnante nous est offerte. Entre le chef déifié bien badass, son compère Floki fidèle aux dieux et un brin fou ou encore la téméraire Lagertha, le casting est des plus réussis.
En définitive, cette épopée guerrière aux accents scandinaves multiplie les situations rocambolesques au gré des épisodes et des saisons en mêlant témérité, effusions de sang et conspirations pour nous tenir en haleine allègrement.