Il s'agit du premier spin-off que je regarde sans lien direct apparent avec l'œuvre-mère; en effet, l'action se passe 100 ans avec la série Vikings et en toute logique, les personnages survivants à la fin des six saisons sont décédés. Ce qui veut aussi dire qu'aucune introduction préalable n'a pu être effectuée. Là où le Arrowverse et affiliés ont pris le temps de construire une introduction et un lien "logique" entre les différentes saisons et séries, Vikings: Valhalla décide bille en tête de repartir sur les cendres de la série mère.
Premier point: comme nombreux, je suppose, je n'ai pas aimé les saisons 5 et 6 de Vikings (j'ai d'ailleurs arrêté au milieu de la 6). Saisons de trop, personnages figés, violences répétitives...
Prenez les trois derniers arguments et vous aurez mon jugement pour cette nouvelle série.
Premier point : les liens avec l'univers originel sont pauvres (et ce; avec raison); ce qui aboutit à une impression de repompage odieux des décors en calquant des personnages moins intéressants et moins bien joués. Après avoir vu les deux premiers épisodes, la comparaison est cruelle avec T.Fimmel. S.Corlett semble bien incapable de porter la série sur ses frêles épaules. Et ce n'est pas le reste du casting ou de la construction des personnages qui vont l'y aider.
Dès les premières minutes, on sait bien que deux des personnages seront des traîtres permanents. On sait que le chef des Nazguls à la fin de l'épisode 3 sera le grand méchant de la saison. Rajouter à ça des intrigues politiques qui se veulent sophistiquées avec des personnages qui prennent l'air intrigants et sûrs d'eux.
Un autre point particulièrement désagréable. N'ayant que 8 épisodes pour convaincre, la série appuie à fond sur la pédale d'accélérateur. C'est le syndrome fin de GOT. Les personnages se trahissent tellement vite que j'avais déjà oublié qu'ils étaient alliés. On doit être sur une bataille par épisode grosso modo. Autant dire que je me suis fait chier tellement c'est réalisé sans aucune âme...
Le seul atout potentiel du scénario, c'est toute sa réflexion sur les religions ou comment un même peuple peut se fracturer au vu de la prédominance des questions religieuses à l'époque du Moyen-Age. Eh bien, même ça, c'est raté. Dans l'un des épisodes, on fait monter les doutes du personnage central sur sa religion et le conflit intérieur que cela amène et puis pouf ! on passe à autre chose, on a des gens à tuer.
Fasciné par la facilité avec laquelle Netflix tord les faits historiques pour servir son propre récit (les méchants chrétiens contre les gentils païens, une Jarl Viking de Norvège noire, j'en passe et des meilleurs), on ne peut que rester affligé devant tant de pognon gaspillé pour un résultat pareil.