J'écris cette critique tandis que les dialogues d'un épisode continuent à défiler devant moi. J'ai commencé Vincenzo en mai. Presque 6 mois plus tard, dans un dernier élan de courage, je le termine. Alors ça va pas être ma meilleure critique tant mon visionnage aura été dissipé et étalé dans le temps. C'est bien la première fois que je sors le téléphone ou l'ordinateur devant une série, seule façon d'en finir avec.
Il est impossible de rester concentré par Vincenzo. Mais en même temps, j'aime Jeon Yeo-Bin et je ne veux pas rater les scènes cools avec "Vincenzo". J'ai souvent eu le regain d'espoir de ne pas perdre mon temps.
Par moment, presque systématiquement sur les 10 dernières minutes d'épisodes (les malins), le drama Vincenzo peut se montrer éclatant. Cette démonstration y est exceptionnelle sur la fin de l'épisode 3 qui m'a plongé dans un polar noir coréen tel que les classiques du genre. Vincenzo est parfois surprenant par cette violence sans filtre.
Les deux personnages principaux ont une excellente alchimie, l'humour de Hong Cha Young s'associe parfaitement avec le flegme de Vincenzo. C'est une réussite qui se justifie aussi par une romance jamais mièvre et bien plus discrète qu'on aurait pu le penser entre les deux. Je ne dirais même pas que ce genre existe ici.
Mais ces scènes sérieuses et plaisantes sont très rapidement coupées pour d'autres scènes majoritaires sur des personnages secondaires débiles et/ou énervants. A CHAQUE FOIS. C'est frustrant ces deux faces du drama qui s'opposent régulièrement. Le rôle de méchante jouée par Kim Yeo-Jin est le seul que je voudrais défendre. Pour le reste, c'était souvent compliqué.
Taecyeon (et son fameux regard/sourire de psychopathe) est insupportable. J'ai pas compris non plus sa transition dans le rôle de méchant, pourtant je restais pleinement concentré devant les épisodes à ce moment. Sans doute parce qu'il ne fait pas son âge mais aussi parce qu'
il passe du banal stagiaire débile de l'avocate à dirigeant d'un des conglomérats les plus violents et importants de Corée.
J'ai raté un truc... De toute façon trop de lourdeur scénaristique autour du conglomérat Babel.
On ajoute à cela un bon lot d'une dizaine d'habitants d'un même immeuble où s'enchaine comportement stupide sur comportement stupide, pour une utilité finale trop faible. J'avoue également des envies de violence sur l'acteur Im Chul Soo. Y'avait moyen de quasiment garder toutes les trames du drama sans eux. Pour l'exception de la recherche de l'or qui est leur fil conducteur : on en a rien à foutre.
Je lui laisse une note positive pour la réussite des deux personnages principaux, des images/décors réalistes et très réussis, les fins d'épisodes qui tiennent en haleine et la qualité invariable du drama sur 20 épisodes (la longueur n'est pas l'un de ses défauts). Du premier au dernier épisode, vous retrouverez les mêmes qualités et défauts.