Vision of Escaflowne
7.4
Vision of Escaflowne

Anime (mangas) TV Tokyo (1996)

Quand l’aventure médiévale rencontre les robots géants (et que l’amour triangulaire s’en mêle)

Vision of Escaflowne, diffusé en 1996 sur TV Tokyo, c’est l’histoire de Hitomi Kanzaki, une lycéenne qui pensait simplement faire de l’athlétisme et lire son tarot dans son coin, jusqu’au jour où elle est transportée dans le monde de Gaïa. Ce monde parallèle est un mélange improbable de fantasy médiévale et de science-fiction, peuplé de chevaliers, de dragons, et – bien sûr – de mechas géants. Une série où l’on découvre que sauver le monde, c’est encore plus compliqué quand on doit aussi jongler avec un triangle amoureux, des visions mystiques, et des armures robotisées sorties tout droit d’un rêve de fan de steampunk.


Dès son arrivée, Hitomi se retrouve plongée dans des batailles épiques, aux côtés du prince Van, un garçon renfrogné mais charmant qui possède une armure géante nommée Escaflowne. C’est un mecha qui se transforme en dragon et en guerrier d’acier (oui, rien que ça). Ensemble, ils combattent des méchants aux intentions aussi tordues que leurs sourcils froncés, tout en essayant de démêler les intrigues politiques de Gaïa. À leurs côtés, Allen, un chevalier blond et séduisant qui semble être le Prince Charmant version manga, se retrouve dans le rôle de l’éternel second choix amoureux, pris lui aussi dans le tourbillon des aventures, sans jamais déranger sa parfaite coiffure.


Vision of Escaflowne est avant tout une histoire d’aventure, où les combats sont spectaculaires et les enjeux grandioses. Entre deux échauffourées, les personnages se retrouvent souvent dans des moments de réflexion intense, comme si chaque bataille remettait en question leur existence. On passe ainsi de scènes de baston, où des armures géantes s’affrontent dans des explosions de métal et de feu, à des moments de discussions existentielles sous la pleine lune, où chaque personnage questionne son destin et son amour non partagé. Et là, au centre, Hitomi, qui essaie de comprendre pourquoi son horloge biologique l’a transformée en oracle du chaos.


L’esthétique de Escaflowne est un plaisir visuel pour les amateurs de fantasy. Les décors oscillent entre des paysages médiévaux enchanteurs et des bases militaires futuristes, créant une ambiance unique où les chevaliers portent des épées dans une main et des commandes de robots dans l’autre. Les scènes de combat sont magnifiquement chorégraphiées, avec des mechas détaillés et imposants, qui semblent aussi majestueux qu’un dragon survolant des montagnes. Le tout est sublimé par une bande-son épique composée par Yoko Kanno, qui ajoute une dimension lyrique aux batailles et aux moments de tendresse entre deux regards perdus de Hitomi.


Le triangle amoureux entre Hitomi, Van, et Allen ajoute une bonne dose de drame à l’intrigue, transformant chaque pause entre deux batailles en séance de regard échangé et de silences tendus. Hitomi hésite entre Van, le prince guerrier taciturne, et Allen, le chevalier charismatique et un peu trop parfait. Cela peut parfois donner l’impression que l’avenir du monde de Gaïa dépend autant des décisions amoureuses de Hitomi que des affrontements avec les méchants. Et même si le drame romantique prend un peu le dessus par moments, on ne peut s’empêcher de suivre avec fascination les hésitations de Hitomi, qui, soyons honnêtes, a peut-être le triangle amoureux le plus intense de l’histoire du lycée.


Malgré toute cette intensité, Vision of Escaflowne peut sembler parfois un peu confus. La série explore des thèmes comme le destin, la vision du futur, et les pouvoirs mystérieux de Hitomi, mais l’enchaînement des intrigues laisse parfois des questions sans réponse. Certains épisodes se perdent dans des sous-intrigues mystiques, et entre les batailles, les prédictions et les querelles romantiques, l’ensemble peut donner l’impression d’un puzzle dont il manquerait quelques pièces. Mais pour ceux qui adorent l’animation dramatique, c’est précisément ce mélange d’intensité et de mystère qui rend la série unique.


En conclusion, Vision of Escaflowne est une série audacieuse qui mélange des éléments apparemment incompatibles – robots géants, chevaliers, visions du futur, et romances adolescentes – pour en faire un cocktail étonnamment captivant. Les fans de fantasy apprécieront les décors grandioses, les batailles épiques, et les mechas impressionnants, tandis que les amateurs de romance trouveront leur bonheur dans les dilemmes sentimentaux de Hitomi. En fin de compte, Escaflowne est un voyage dans un monde où l’on croise des dragons robotiques et des princes mélancoliques à chaque coin de rue. Bref, une aventure enivrante, parfois confuse, mais toujours poignante.

CinephageAiguise
8

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Créée

le 13 nov. 2024

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