Avec Watchmen, HBO te balance dans un univers où les super-héros portent des masques non pour cacher leur identité, mais pour mieux affronter les traumatismes de l’histoire américaine. C’est un peu comme si quelqu’un avait dit : "Et si on faisait une suite à un chef-d’œuvre de la BD, mais en y ajoutant du drame sociopolitique, une pluie de calamars, et un clone dans un lac ?" Et devine quoi ? Ça marche. Enfin, presque tout le temps.
Regina King déchire tout en Sister Night, une héroïne badass qui ne se contente pas de cogner les méchants, mais plonge tête la première dans des problématiques bien plus complexes que "Faut-il sauver ou non le monde ?". En face, Jeremy Irons, alias Ozymandias, semble s’amuser comme un gamin dans un bac à sable absurde rempli de plans tordus et de serviteurs clonés. Ajoute à ça une ambiance qui mélange une BO jazzy, des flashbacks en noir et blanc et des twists dignes d’un Inception, et tu obtiens un cocktail HBO pur jus : ambitieux, déroutant, et un peu prétentieux.
Le truc avec Watchmen, c’est que ça joue tellement sur plusieurs tableaux (hommage à l’œuvre originale, critique sociale, trip métaphysique) que parfois, tu te demandes si la série sait elle-même où elle va. Certaines intrigues te fascinent, d’autres te laissent perplexe, mais tout est tellement visuellement et narrativement audacieux que tu restes accroché, même si tu n’es pas sûr de tout comprendre.
En résumé : Watchmen, c’est une série qui ne se contente pas de te divertir, mais qui te donne aussi envie de lire un bouquin sur l’histoire des États-Unis et de repenser ton rapport aux super-héros. Une expérience intense, parfois déroutante, mais jamais ennuyeuse.