Ça faisait un moment qu'une série ne m'avait pas emballée à ce point là.
Chose somme toute logique, car, pour tout vous avouer, ça faisait un moment que j'avais arrêté de visionner des séries (à l'exception notable de cette sympathique petite saison 4 de Lucifer).
La faute à plein de choses diverses et variées que je ne détaillerais pas plus ici car étant d'un intérêt plus que limité pour vous.
Mais je ne vais pas vous mentir, j'ai boulotté tous les épisodes sur une seule journée.
Wayne m'a fait l'effet d'une bon grosse gifle bien rock et pourtant si rafraichissante.
Tant par son scénario qui alterne avec subtilité entre action, tendresse et humour, que par son casting d'acteurs, tous assez épatants (rarement vu autant de qualité dans le choix des seconds rôles, mention toute spéciale à Stephen Kearin et James Earl dont le duo de flic placidement barrés mériterait son propre show), c'est clairement une série qui fait le taff et qui mérite qu'on s'y arrête.
L'histoire? Deux adolescents américains paumés, Del et Wayne, qui partent en quête d'un Pontiac 1978 appartenant au père de ce dernier, au milieu d'une Amérique rurale dépeinte avec une justesse assez frappante.
Nombreuses sont d'ailleurs les analogies qu'on pourrait faire avec la très bonne The End of the F***ing World, tant sur le fond que sur la forme.
Et pourtant, un peu à l'image de la version US de Shameless par rapport à celle UK (je pose ça là, ahah, le débat est ouvert...) Wayne, bien que postérieur à sa cousine anglaise, se hisse facilement à son niveau sans forcer.
Comme à chaque fois dans ce genre de série, c'est beaucoup plus le chemin parcouru par les deux protagonistes, et leurs personnalités atypiques, qui va rendre savoureux l'ensemble de l'histoire, entre rencontres improbables et détonantes, réflexions autour du besoin si complexe et pourtant si nécessaire d'amour et scènes d'actions apportant un pep's bienvenu de façon juste assez violentes pour être jouissives, sans tomber pour autant dans le vulgaire ou le pathos (*Vous apprendrez, par exemple, que le trombone est une arme à la létalité assez sous estimée ! *).
Et pour sublimer la chose, l'ensemble est soutenu et accompagné par une bande son, majoritairement rock, d'une qualité rare qui donne un corps et une profondeur incroyable à chacun des dix petits épisodes de trente minutes, qui compose cette première saison.
(Je déconne pas, prenez le temps de jeter un œil sur l'ensemble des morceaux qui compose cette B.O explosive, ça vaut clairement le coup).
Wayne, c'est comme cette douche froide prise après une journée épuisante en pleine été.
Une petite série fraîche, piquante et explosive à regarder sans prise de tête, en se laissant porter par ce road trip américain revigorant et totalement déjanté.
Autant extrêmement sceptique à son lancement, je tire mon chapeau, une fois n'est pas coutume, à Youtube Premium, qui réussi là, à produire une série de qualité qui ne ferait pas tache sur un network américain type HBO ou Showtime.
Vivement la saison 2.