Years and Waste
Ça commençait pourtant bien. Le premier épisode était sacrément bon : on découvre la famille Lyons, qui semble absolument inclusive : on a des blancs, des noirs, des hétéros, des gays, des...
Par
le 23 juin 2019
47 j'aime
12
Tout y est : collapsologie, populisme et dynastie familiale, sur un fond musical grinçant qui attise le suspens et l'adrénaline. A voir à plusieurs de préférence, avec des pauses entre chaque épisode pour débriefer de tous les sujets abordés. /!\ cette série est géniale, mais n'est pas vraiment feel-good
Years and years a des atours de Black Mirror : une grosse réflexion sur les nouvelles technologies et ce qu'elles permettent dans un monde tellement semblable au nôtre qu'on ne peut même pas le qualifier de dystopique. Une anticipation réaliste ? Une simple hypothèse sur le futur ? Et c'est ce qui fait peur : ça pourrait arriver.
La série propose dès le premier épisode et jusqu'à la dernière minute du dernier épisode une réflexion sur le populisme, sur la façon dont l'extrême droite et l'extrême gauche se rejoignent, sur les trajectoires puissantes et dangereuses des militants qui se refusent à la mort du politique au profit du tout économique. Une critique du néolibéralisme et du trumpisme très fine, incarnée par le personnage de Vivienne Rook, politicienne monstrueuse aux arguments séduisants. En toile de fond : l'urgence climatique et la gestion des flux migratoires, avec une mise en scène de cette dernière tellement poignante.
Maintenant les Rougon-Macquart : cette famille qu' Emile Zola a décrite sur 20 tomes à la fin du XIXème siècle n'est pas sans rappeler la famille Lyons, que l'on observe ici sur une vingtaine d'années. Beaucoup d'amour et d'humour entre ses membres, des tromperies, des morts, des drames et des enfants. Un équilibre entre les amours homosexuelles et hétéros, la présence du transgenre et du transhumanisme, des personnages racisés : les "minorités" ne le sont pas dans cette série; elles ont toute leur place sans jamais être remises en question.
Une comédie qui tourne rapidement au drame familial mais pas que : beaucoup de poésie dans la réflexion entre la famille, l'amour et le politique, au travers de l'incroyable personnage d'Edith Lyons, écrivaine, militante, et intimement dévouée à sa famille, jusqu'au bout.
Vraiment, il faut voir Years and years.
Créée
le 2 avr. 2020
Critique lue 324 fois
2 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Years and Years
Ça commençait pourtant bien. Le premier épisode était sacrément bon : on découvre la famille Lyons, qui semble absolument inclusive : on a des blancs, des noirs, des hétéros, des gays, des...
Par
le 23 juin 2019
47 j'aime
12
Décidément, les séries de l'année 2019 aiment nous mettre en scène la fin du monde. Cela permet de montrer l'état de nos peurs actuelles. Peur du nucléaire qui nous a donné Chernobyl ou Dark. Peur de...
Par
le 17 juil. 2019
42 j'aime
1
Ca partait pourtant bien. En illustrant, dans le premier épisode, à quel point la scène politique internationale est par essence fragile, et combien il est facile de basculer dans le chaos, Years and...
Par
le 24 nov. 2020
17 j'aime
10
Du même critique
J'ai découvert Mona Chollet en lisant Sorcières. La puissance invaincue des femmes. Je viens de finir Chez soi. Une odyssée de l'espace domestique, et j'ai sous la main Beauté fatale.Les nouveaux...
Par
le 6 sept. 2019
4 j'aime
2
D'un côté : ENFIN un ouvrage qui parle de ce qui se passe pour ces personnalités échouées au croisement du sexisme et de la douance. Pour les femmes à haut potentiel, il y a l'injonction plus tenace...
Par
le 21 avr. 2020
2 j'aime
Tout y est : collapsologie, populisme et dynastie familiale, sur un fond musical grinçant qui attise le suspens et l'adrénaline. A voir à plusieurs de préférence, avec des pauses entre chaque épisode...
Par
le 2 avr. 2020
2 j'aime
1