Yellowstone se démarque des séries récentes standardisées en abordant plusieurs thématiques profondes : la famille, l'environnement et l'organisation sociétale de l'arrière-pays américain dans le Montana sur le plan politique, économique et social et ce, sans clichés, brut de décoffrage. La place des dernières tribus autochtones dans l'amérique blanche, républicaine et raciste. Les mentalités bestiales des enfants du pays où la-bas, certaines choses se paieront tot où tard, indépendemment que l'on soit homme ou femme. Ces terres qui sentent le fumier, le wisky, le tabac, le sang, l'argent, l'adrénaline, la démonstration de force, la virilité, la peur. Ces terres où se substituer à la police est totalement normal. Saviez-vous d'ailleurs qu'il exciste une police du bétail ? (Nous sommes d'ailleurs un peu perdu avec notre regard d'européens de toutes ces polices, sous-polices et polices privées qui s'affrontent elles-aussi dans l'arc narratif de la série).
Yellowstone parle d'une véritable guerre armée entre magnas de l'immobilier et une des plus grandes familles propriétaires de cheveaux, les Dutton, dont le patriache est incarné par un Kevin Costner remarquable qui a mis en place une chose permettant de traiter "à sa manière" les problèmes. Eux-memes parfois en conflit avec la communauté tribale du coin à une exception près qu'un fils Dutton, Kayce, fait sa vie avec l'institutrice de la communauté tribale. Les personnages sont très bien installés grace à des flashback jamais trop long. Celui de Kayce (Luke Grimes qu'on a vu dans les 50 Nuances) est interessant. Ce vétéran d'Afghanistan retourné vivre dans le bungalow miteux dans la communauté de sa femme (campée par la belle Kelsey Asbille) traversera bien des crises ...