Si il ne s’agit évidemment pas du même personnage, on retrouve des traits de caractères communs entre ce juge de la Nouvelle Orléans et le héros de Breaking Bad : un père de famille qui va s’enliser dans des mensonges et des manipulations pour s’en sortir. Ou plutôt sauver les fesses de son fils qui a eu la mauvaise idée de renverser un des fils du baron de la pègre locale.
L’histoire se déroule donc autour d’un procès plein de rebondissements pendant lequel la tension ne va cesser de monter jusqu’à son paroxysme. Assez classique, mais diablement efficace.
Le rythme est lent, pesant mais idéal plur nous enfoncer petit à petit dans la spirale infernale qui aspire le personnage principal.
L’univers est sombre. On évolue entre un tribunal lugubre, l’univers carcéral, les bas quartiers et son gang (Les Désires). Et le charme froid et austère des demeures de caractère du juge et du mafieux. On est loin d’une Nouvelle Orléans colorée et festive. Celle-ci est sinistre, on y découvre l’envers du décor, entre corruption et magouille politique.
Les personnages sont canons.
Brian Cranston incarne parfaitement son juge intègre capable de transgresser ses principes par amour pour son fils. La bascule est subtile.
Le baron de la pègre est excellent. Tout en nuance. C’est un homme meurtri par la mort de son fils, qui ne veut que justice. Alors même que le juge lui cherche à tout prix à dissimuler la vérité. Le rapport de force entre les deux hommes est terrible.
En bref, une bonne série en une saison, qui tient en haleine de bout en bout !