Alors comme ça pendant que je faisais un break avec l'animation japonaise, cette série animée est sortie. J'ai eu l'intuition de devoir la voir, juste ce weekend, et je l'ai vue quasi d'un trait, et donc, le travail sur cette série m'a ébloui. Comme si l'on pouvait repartir à zéro et fonder ses croyances sur la qualité d'un animé sur quelque chose de différent, sur le fait d'avoir une histoire si lisible mais si joliment contée.
Nous suivrons donc l'histoire dramatique d'un pianiste adolescent (Kōsei) et de ses amis (Tsubaki et Ryōta) au travers de leurs déboires et de leurs amours, mais surtout de la vie elle-même qui leur sourira ou peut-être pas.
Bon sang que je n'aime pas les plans fixes avec plein de lumières et de couleurs, ça me rappelle combien le daltonisme est nul pour profiter d'un animé si joli. Certains plans sont surement sublimes, mais que voulez-vous, c'est comme ça. Cette façon de faire, de rappeler le medium d'origine de l'oeuvre m'a bien plu, ça m'a accroché et Aniplex a bien réussi l'adaptation de ce manga. Le charadesign est particulièrement réussi, et les interjections ou expressions exagérées comme il faut visuellement. C'est un animé, on ne peut qu'en être sur. Et un bon de surcroit.
Je vais faire un aveu concernant l'OST, car pour moi une fille violoniste c'est un peu comme le Graal suprême étant donné que je suis plutôt fan de Vanessa Mae depuis des années. Cette femme interprète nombre de classiques à sa manière, et j'espérais retrouver cela dans l'animé. Il y a un peu de ça, mais plutôt dans la performance sonore globale. Je suis convaincu que l'OST va rentrer dans mon immense playlist, et ne va pas la quitter de sitôt. C'est du sans faute.
Donc pour en arriver à la partie histoire de l'animé, et à moins d'être un robot, vous allez chialer, mais bien. Pas une petite larme, non. Le piano est l'instrument qui se prête le plus au déclenchement des émotions je pense, et figurez-vous que le protagoniste est pianiste. Et bim prends ça dans les dents spectateur. Et comme si c'était pas suffisant, même si on peut entrevoir le chemin que prend l'histoire, elle reste très libre d'y arriver à sa façon. Your lie in april ne laisse personne indifférent, c'est impossible, car c'est dans les tripes de cet animé d'être mélodieux, d'être une ode majestueuse aux sentiments. Cette série a transformé ma vision du temps pendant que je la regardais, rendant le monde extérieur inexistant, et rendant l'histoire complètement prenante. Je crois avoir compris pourquoi je voyais cet animé aussi haut sur le site "myanimelist". Et je confirme que cette série mérite mille fois cette place. Naoshi Arakawa a écrit un bijou, avec des personnages vraiment attachants, notamment Kaori qui, peut-être plus que Nagisa Furukawa (dans Clannad), est inspirante pour Kousei, ou qui le serait pour n'importe qui la rencontrerait.
De temps en temps, dans l'immensité de la production, il sort un truc comme ça, qu'on attends probablement pas quand, comme moi, on est pas trop féru de mangas. Au milieu de productions avec d'autres thématiques qui convaincront d'autres publics, il y a une série qui part d'un simple mensonge. Une série qui déroule sa partition avec la plus grande maestria que l'on puisse attendre. Une série qui offre un tempo soutenu, un son unique et des ouvertures et fermetures inoubliables.
Shigatsu wa Kimi no Uso est tout ce que j'attends d'une oeuvre, ce que j'attends d'une série d'animation japonaise. Je n'ai même pas la force d’écrire certains mot à cette série, j'aurais aimé composé cette critique en musique et lui dédier, les mots sont inutiles quand on produit un opus aussi parfait.
Regardez la, c'est un ordre, ou vous passerez à côté d'un mensonge merveilleux.
P.S: second confinement, je regarde de nouveau l'anime, comme pour le premier. En fait je regarderais cet anime à chaque fois qu'on vivra un confinement, parce que ça ne saurait être autrement. Cet anime fait croire en l'humain, au travers d'une fille incroyable.