Le grand retour de Mathieu Sommet, après plus d’un an d’absence… Pour certains c’est clairement un messie qui revient. Et on ne va se mentir : c’est clairement ainsi que Mathieu Sommet lui-même s’est mis en scène lors de son trailer d’une incroyable longueur et qui n’a consisté qu’à montrer sa trombine d’acteur studio tout du long. Tout ça pour quoi ? Eh bah tout simplement pour une série qui – certes – est respectable techniquement, mais qui en termes de fond présente toutes les limites d’une création de Mathieu Sommet.
Parce que bon, le gars a beau avoir atteint la trentaine ; il a beau avoir une belle coiffure de punk à chien ; au final il reste toujours le grand adolescent qu’il a toujours été : un gars ordinaire et bien sage qui ne supporte pas sa condition de gars ordinaire et bien sage. Alors encore une fois, derrière la volonté de raconter une histoire de Youtube, cette série démontre vite que sa seule ambition, c’est de mettre en scène perpétuellement le/a personne/age de Mathieu Sommet. Ces vidéos sont clairement une ode à sa gloire de vieux baroudeur qui sait tout ; de vétéran d’une guerre que-toi-même-tu-peux-pas-comprendre et qui a laissé des traces ; d’un ouf-guedin dans sa tête de génie incompris… Et c’est con mais c’est usant.
Résultat : alors qu’il n’y a que sept épisodes, ceux-ci en viennent vite à se montrer redondants et pauvres. Chaque épisode est là pour critiquer un aspect de Youtube. Les deux partenaires de Mathieu Sommet s’efforcent d’illustrer ce qui est critiqué. Enfin Mathieu Sommet lui-même, en bon vieux père la morale, vient alors t’asséner une bonne grosse révélation en mode Captain Obvious.
Alors encore une fois – comme « Salut les geeks » – ça peut passer auprès de certains parce que le gars s’est mis à la page des exigences techniques de l’époque. De même, il y en aura toujours pour apprécier les idoles autoproclamées. Mais bon, j’avoue que pour des gens comme moi, ce genre de leçons de morale très longues parce que bourrées de simagrées, moi ça me gonfle. Au moins sur ce coup-ci, Mathieu Sommet aura eu le mérite de faire court. Tant mieux… Mais bon, j’ai cru comprendre qu’on risquait de le revoir sous peu avec son « Curry Club ». Alors bon, sans offense, mais je pense que ce sera sans moi.