Zorro à la quête du Graal

Cette nouvelle adaptation de Zorro tente d'imiter le succès de Kaamelott, avec une approche humoristique teintée d'absurde, mais échoue à capturer la finesse de son modèle. Là où les personnages de Kaamelott jonglaient avec des moments de lucidité derrière leur maladresse, ceux de Zorro se complaisent dans une simplicité d’esprit frustrante, laissant peu de place à la profondeur ou à l’évolution.

Jean Dujardin, malgré son talent indéniable, semble prisonnier de son rôle d’OSS 117. Dans cette nouvelle adaptation de Zorro, il n’arrive jamais à s’échapper de l’ombre de ce personnage qui l’a rendu célèbre. Plutôt que de créer un Zorro authentique et captivant, il nous livre une variation affadie d’Hubert Bonisseur de La Bath, recyclant les mêmes mimiques et attitudes. Cette incapacité à renouveler son jeu empêche toute immersion dans l’univers du justicier masqué.

En répétant les mêmes schémas humoristiques qui ont fonctionné dans le passé, Dujardin s’enferme dans une routine lassante, rendant toute tentative de moderniser ou d’approfondir le personnage impossible. Il semble incapable de s’approprier ce nouveau rôle, se contentant de s’appuyer sur ses acquis, au détriment d'une véritable créativité. Cette stagnation, couplée à un scénario sans ambition, prive la série de la moindre originalité ou force narrative.

En bref, les puristes du personnage seront probablement consternés par cette version qui semble ne jamais prendre au sérieux son héros, préférant s’adonner à des gags faciles et superficiels. Pourtant, cette légèreté pourrait séduire les fans inconditionnels de Jean Dujardin, habitués à son style comique. Mais même pour eux, il est difficile de justifier les dialogues insipides et un scénario qui peine à offrir un minimum d’enjeu ou d’originalité.

Les rares moments où la série brille se situent dans les scènes d’action, où l’on retrouve un Zorro plus proche de ses racines, maniant l’épée avec agilité. Cependant, ces rares séquences ne suffisent pas à relever un ensemble qui semble souffrir d’un manque criant de direction.